Violences faites aux femmes : à Limoges, des soins ciblés pour les victimes
Près de 125 femmes ont été tuées par leur partenaire en 2020. Pour mieux protéger et accompagner les femmes victimes de violences, un centre hospitalier de Limoges (Haute-Vienne) a ouvert un centre spécialisé.
Julie a été victime de violences conjugales. Son ancien mari a d'abord voulu la couper de ses proches, avant d'en venir aux insultes, menaces de mort puis aux violences physiques. Prise dans un phénomène de dissociation, elle a mis du temps à mesurer la gravité de sa situation. "Ça vient du moment des viols, où à ce moment-là, on verrouille tout, témoigne-t-elle. On voit la scène de l'extérieur, ou on se focalise sur des détails, comme le poil de chat qui est resté collé sur le canapé."
Thérapies comportementales et cognitives
Julie est aujourd'hui suivie dans l'unité de victimologie de l'hôpital Esquirol, à Limoges (Haute-Vienne). Quand elle a retrouvé la sécurité dans un appartement, de nouveaux troubles sont apparus : angoisses, flash des agressions ou repli sur soi. De longs échanges et des soins ciblés l'ont aidée à revivre. Toutes les victimes de violences ne viennent toutefois pas chercher de l'aide. "Il y en a, parce qu'elles ne sont pas prêtes, parce qu'elles pensent que c'est du bla-bla", explique Guylaine Fabre-Bardou, infirmière en unité de victimologie. Avec une équipe spécialisée, l'unité utilise de nombreuses thérapies comportementales et cognitives.
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