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Fin de vie : le sort de Vincent Lambert devant le Conseil d'État

Le Conseil d'État doit trancher ce vendredi à propos de la situation de Vincent Lambert, dans un état végétatif depuis six ans, et dont la fin de vie fait l'objet d'une bataille au sein de sa famille. Son épouse et le corps médical défendent l'arrêt des soins, tandis que ses parents le refusent. Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne avait décidé de son maintien en vie en janvier.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Vincent Lambert est hospitalisé au CHU Sébastopol de Reims © Maxppp)

Les mois ont passé, mais la guerre est toujours de mise au sein de la famille de Vincent Lambert. Cet homme de 39 ans est toujours hospitalisé à Reims, dans un état végétatif chronique, après un accident de la route en 2006. Et depuis, ses proches se déchirent à propos de son maintien en vie, ou pas. L'affaire, symbolique du débat sur la fin de vie, a connu de très nombreux feuilletons. Le dernier, ce sera peut-être pour ce vendredi, avec la décision attendue du Conseil d'État.

Les Sages doivent rendre une décision, ou la mettre en délibéré. Ils avaient été saisis par la femme et le neveu de Vincent Lambert en février dernier, mais avaient demandé des expertises supplémentaires. Aujourd'hui, la famille attend la décision fébrilement.

Deux visions totalement différentes

Pour résumer, deux camps sont complètement retranchés dans cette affaire. D'un côté, les parents de Vincent Lambert, fervents catholiques, qui refusent d'envisager toute euthanasie passive pratiquée sur leur fils. De l'autre, la femme et le neveu, qui réclament eux l'arrêt des soins - tout comme les équipes du CHU de Reims - car ils considèrent que ses lésions sont irréversibles, et que lui-même voudrait éviter tout acharnement thérapeutique.

En janvier dernier, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne avait décidé le maintien en vie de Vincent Lambert. Le Conseil d'État avait pu juger, lui, que la loi Leonetti de 2005 "s'applique à des patients qui, comme Vincent Lambert, ne sont pas en fin de vie ". La plus haute juridiction administrative française avait alors promis une décision "avant l'été ".

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