Garde d'enfants : trois pères montent sur une usine à Grenoble
Ils réclament des avancées dans leurs dossiers de garde d'enfants.
Ils ont grimpé les escaliers, escaladé une porte cadenassée et "fait un peu d'acrobatie". Trois pères divorcés sont montés, dans la nuit de vendredi 5 au samedi 6 juillet, en haut d'une cheminée d'une usine de chauffage à Eybens, près de Grenoble afin d'obtenir des avancées dans leurs dossiers de garde d'enfants après de séparations difficiles. Voici ce que l'on sait de leur action.
Que réclament-ils ?
Les trois hommes dénoncent des décisions de justice concernant la garde de leurs enfants. Venus "avec de l'eau, des affaires de rechange et de quoi tenir un certain temps", les trois pères ont déployé cinq banderoles au sommet de cette cheminée cylindrique de plus de 70 mètres de haut. Elles proclament notamment "l'égalité parentale pour nos enfants, cessez de bafouer nos droits de pères" ou encore "nous aimons nos enfants, nous avons besoin d'eux et eux aussi". L'usine située dans une zone industrielle, presque déserte samedi matin, est actuellement surveillée par deux gendarmes.
Qui sont les trois hommes ?
Le premier, Frédéric Foroughi, 27 ans, avait déjà fait une action semblable fin juin sur une tour de Forbach (Moselle) et en mai en haut de la cathédrale d'Orléans. Cet ancien assistant maternel, résidant dans le Territoire de Belfort, réclame la "garde officielle de ses enfants" après que leur mère, dont il a divorcé en 2011, soit partie s'installer en Alsace alors qu'il bénéficiait jusqu'alors d'une garde alternée.
Il est accompagné de Rod Van Haute, un technicien en fibre optique de 44 ans demeurant à Grenoble. Ce père de trois enfants est divorcé depuis 2009. Il bénéficiait d'un droit de visite toutes les deux semaines et la moitié des vacances scolaires, mais son ex-épouse est partie s'installer aux Etats-Unis, il y a quinze jours, avec son nouveau mari. Il affirme n'avoir pas vu ses enfants pendant plus de six mois et réclame "d'être reçu par le procureur de la République ou un député". Ils ont été rejoint par un troisième père, René Fourney.
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