Grève ou pas grève ?

Le 18 octobre, ils étaient 73% de cheminots à faire la grève contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. La réforme proposée par Xavier Bertrand passe mal et les syndicats s’interrogent sur la suite à donner au mouvement.

Pour la première journée de mobilisation, les choses étaient à peu près claires et le mot d’ordre presque unitaire : un jour de grève, non reconductible pour peser sur les négociations. Seulement, selon les syndicats, leurs revendications n’ont pas été entendues. Aujourd’hui ils pensent donc à un nouveau mouvement le 20 novembre. Trois réunions sont prévues dans la journée pour décider des actions à entreprendre. A 9h30, ce sont les syndicats de gaziers et d’électriciens qui se rencontreront, à 10 heures, ceux de la SNCF et à 15 heures ceux de la RATP.

La véritable question qui se pose est de savoir si le mouvement sera uni et surtout reconductible. Plusieurs syndicats, comme Sud et FO sont décidés à donner ce ton radical au mouvement. La CGT ne s’est pas encore décidée.

Nicolas Sarkozy, en visite dans un atelier de maintenance SNCF, a affirmé la semaine dernière qu’il ne céderai pas à la rue, mais on se rappelle de la grève de 1995 qui avait duré trois semaines et avait fait reculer le gouvernement Juppé. Le motif de cette mobilisation massive était le même qu’aujourd’hui, la réforme des retraites.