Regardez la commémoration du centenaire de l'offensive du Chemin des Dames

Article rédigé par Vincent Daniel, Simon Gourmellet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Commémoration chemin des Dames

Le président François Hollande participe dimanche au centenaire d'une bataille longtemps négligée par la mémoire officielle, car elle est symbolique des errements sanglants de l'état-major français.

Ce qu'il faut savoir

Le président François Hollande participe, dimanche 16 avril, dans l'Aisne, au centenaire de l'offensive du Chemin des Dames, une bataille longtemps négligée par la mémoire officielle, car symbolique des errements sanglants de l'état-major français lors de la première guerre mondiale.

Mobilisant un million de combattants français, l'attaque était censée mettre fin à la guerre de tranchées. Mais l'offensive s'est fracassée sur les lignes allemandes. Les conditions exécrables achèvent de transformer l'offensive en calvaire pour les soldats, dont 40 000 meurent en une semaine. L'assaut est suspendu avant de reprendre au début du mois de mai 1917, sans succès.

Cent mille Français tués en un mois

Le fiasco provoque une déception à la hauteur de l'espoir qu'avait suscité l'offensive, et les soldats, harassés par trois années de guerre, déclenchent une vague de mutineries, durement sanctionnées avec des exécutions pour l'exemple.

C'est la première fois qu'un chef de l'Etat participe aux commémorations de ce chapitre meurtrier de la Grande Guerre qui fit en un mois quelque 100 000 morts côté français et fut à l'origine de mutineries dans l'armée. Pour François Hollande, la bataille revêt un caractère particulier, son grand-père Gustave, alors sergent dans l'infanterie, ayant participé à l'assaut.

Un programme chargé pour le président

Le président de la République se rendra sur les sites marquants de la bataille, comme la Caverne du dragon, ancienne carrière transformée en caserne souterraine pendant les combats, désormais aménagée en musée.

Il doit également se recueillir aux côtés de l'ambassadeur d'Allemagne, Nikolaus Meyer-Landrut, dans le cimetière militaire allemand de Cerny-en-Laonnois (Aisne), avant de se rendre à la nécropole nationale qui abrite les restes des soldats français morts dans les combats, où il présidera la cérémonie officielle du centenaire.