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Royaume-Uni : l'homme d'affaires Philip Green identifié dans un scandale de harcèlement sexuel et de racisme

La justice avait empêché le "Daily Telegraph" de dévoiler le nom de Philip Green, patron de Top Shop, mais un parlementaire de la Chambre des lords a estimé qu'il était de son "devoir" de le révéler.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'homme d'affaires Philip Green, dans le magasin Top Shop de Londres, le 26 avril 2007. (DYLAN MARTINEZ / REUTERS)

"Le scandale britannique #MeToo qui ne peut être révélé", titrait mercredi le Telegraph. C'est pourtant fait. Lord Peter Hain, membre du parlement britannique a révélé, jeudi 25 octobre, devant ses pairs, l'identité de l'homme puissant qui tentait d'étouffer une affaire de harcèlement sexuel et de racisme. Il s'agit de Philip Green, milliardaire à la tête d'Arcadia, un empire de la grande distribution et de la mode, propriétaire de l'enseigne Top Shop, a révélé Peter Hain, expliquant qu'il avait été approché par une personne "étroitement impliquée" dans l'affaire.

Le lord a estimé qu'il était de son "devoir" et "dans l'intérêt du public" de révéler son identité, alors que Philip Green a "dépensé des sommes substantielles pour cacher la vérité sur des actes répétés de harcèlement sexuel, de racisme et de harcèlement". Le silence avait été imposé par la justice au quotidien conservateur Daily Telegraph. La cour d'appel, saisie par l'armée d'avocats du milliardaire, avait stoppé temporairement la publication d'un article dénonçant ses agissements, dans l'attente d'un procès. Elle estimait que les informations publiées provenaient notamment d'accords de confidentialité signés par cinq employés avec l'homme d'affaires, ayant donné lieu à des versements d'argent "substantiels" et prévalant sur la liberté d'informer.

566 000 euros de frais d'avocats

Selon le Telegraph, l'homme d'affaires a dépensé près de 500 000 livres (environ 566 000 euros) pour être représenté par une équipe d'au moins sept avocats du cabinet londonien Schillings. "Il semble que nos lois permettent aux hommes riches et puissants de faire pratiquement tout ce qu'ils veulent tant qu'ils paient pour le garder sous silence", avait dénoncé la députée travailliste Jess Phillips à la Chambre des communes, mercredi.

"Je nie catégoriquement les allégations suggérant que je me suis rendu coupable de comportements illégaux", a réagi Philip Green, dans un communiqué. "Arcadia et moi-même prenons très au sérieux les accusations et les griefs des employés, qui sont, le cas échéant, minutieusement examinés", a-t-il ajouté. Il a précisé que "dans certains cas", ces plaintes pouvaient être réglées par des accords "confidentiels, qui ne peuvent donc être commentés".

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