Charente-Maritime : un médecin soupçonné de viols sur des mineurs, "des choses absolument abominables" retrouvées chez lui
Cet homme de 68 ans est soupçonné d'agressions sexuelles et de viols sur au moins quatre enfants, mais il pourrait y avoir jusqu'à 200 victimes en tout, selon les documents retrouvés par les enquêteurs.
Un médecin de 68 ans est soupçonné d'agressions sexuelles et de viols sur au moins quatre mineurs, a confirmé le parquet de La Rochelle, mardi 20 août. L'homme de 68 ans comparaîtra devant la cour d'assises de Charente-Maritime fin 2019 ou début 2020 pour des faits, "susceptibles d'avoir été commis entre 1989 et 2017", selon le parquet.
Le médecin est en détention provisoire depuis le mois de mai 2017 après le témoignage d'une petite fille de 6 ans qui l'a accusé de viol. D'autres victimes potentielles sont actuellement recherchées, dans l'entourage proche ou professionnel de l'accusé. Il pourrait y en avoir jusqu'à 200, réparties en France, d'après les documents retrouvés par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Poitiers.
Un carnet consignant "des faits très précis"
Les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Poitiers ont retrouvé "des choses absolument abominables" chez lui, a affirmé mercredi à franceinfo Francesca Satta, l'avocate de la famille de la petite fille de 6 ans dont le témoignage a permis de lancer l'enquête.
Le document le plus important saisi lors de la perquisition est un "carnet avec deux répertoires". À l'intérieur, "la consignation de noms et prénoms de filles et garçons mineurs, avec la narration de faits très précis les concernant", relate l'avocate. Impossible de savoir si ceux-ci sont avérés. "On se demande si les faits qui sont narrés sont du domaine du fantasme ou de la réalité", s'interroge Francesca Satta. Elle estime que si ces faits sont vérifiés, le médecin est "un pédophile de grande envergure, particulièrement dangereux pour notre société".
L'avocate évoque aussi "des petits baigneurs retrouvés cachés sous les lattes du plancher". Ces objets "lui servaient d'exutoires sexuels", assure-t-elle, évoquant également "des photos de lui dénudé, en érection, portant des perruques"..
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