Violences envers les enfants : le troisième comité interministériel à l'enfance a pris fin
Ce qu'il faut savoir
Ce direct est désormais terminé.
Elisabeth Borne a présenté, lundi 20 novembre, le nouveau plan du gouvernement contre les violences faites aux enfants pour la période 2023-2027, à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant. Il s'agit du troisième depuis 2017. Constitué de 22 mesures, il prévoit notamment d'importants recrutements d'agents dans les différents dispositifs d'urgence et d'accompagnement.
Ces annonces surviennent après la publication d'un rapport très attendu de la Ciivise, commission notamment chargée de lutter contre l'inceste.
Elisabeth Borne préside le troisième comité interministériel à l'enfance. En présence de onze membres du gouvernement, la réunion est axée autour de deux thèmes prioritaires : le plan 2023-2027 contre les violences, qui succède au plan lancé en 2020, et le renforcement de l'action de l'Etat en faveur des enfants protégés et vulnérables. Le gouvernement a par ailleurs annoncé la création de dix postes de délégués départementaux "dédiés au pilotage de la protection de l'enfance", recrutés à titre expérimental pour être les interlocuteurs des conseils départementaux.
Une visite de l'Office central pour les mineurs. La Première ministre, la secrétaire d'Etat à l'Enfance Charlotte Caubel et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin ont visité lundi matin l'Office central pour les mineurs (Ofmin), chargé de coordonner l'activité opérationnelle des services de police et de gendarmerie. "Il faut affirmer haut et fort que nous entendons les victimes. Il faut donner un coup pour donner le sentiment qu'on casse la reproduction des violences", a déclaré la secrétaire d'État à l'Enfance, Charlotte Caubel, lors de cette visite durant laquelle Élisabeth Borne a échangé avec les équipes.
Un pack autonomie pour les jeunes sortis de l'ASE. Le 10 novembre, lors des Assises des départements de France, Elisabeth Borne a appelé à une "mobilisation générale pour l'enfance protégée", un dossier brûlant pour ces collectivités. Le gouvernement prépare un pack autonomie pour les jeunes, qui sortent à 18 ans du dispositif de l'Aide sociale à l'enfance (ASE) : une enveloppe de 1 500 euros leur sera versée automatiquement et sans démarche. Près de 370 000 enfants font l'objet d'une mesure de protection au titre de l'aide sociale à l'enfance (ASE), dont les services sont, depuis les grandes lois de décentralisation de 1982 et 1983, passés sous l'autorité et la responsabilité du président du conseil départemental.