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Inde : encouragée par le mouvement #MeToo, une actrice de Bollywood porte plainte

Tanushree Dutta dit avoir reçu des "menaces violentes" de l'extrême droite.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1min
L'actrice indienne Tanushree Dutta, le 27 septembre 2018, à Mumbai (Inde), lors d'une conférence de presse.  (PRATHAMESH BANDEKAR / THE TIMES OF INDIA / AFP)

Tanushree Dutta rend officielles ses accusations. Encouragée par le mouvement #MeToo, l'actrice indienne, qui avait déjà mis Bollywood en émoi en accusant un acteur de harcèlement sexuel en 2008, a formellement déposé plainte, samedi 6 octobre, selon la police de Bombay. Il y a 10 ans, elle avait accusé contre le célèbre Nana Patekar d'avoir eu une conduite déplacée durant le tournage d'une comédie romantique la même année. A l'époque, elle n'avait pas déposé plainte.

Mais après le développement de la campagne féministe #MeToo, depuis un an, l'actrice a réitéré ses propos dans un entretien récent puis est allée, samedi, déposer plainte officiellement. Selon l'agence indienne PTI, Tanushree Dutta accuse outre Nana Patekar, le chorégraphe Ganesh Acharya, le producteur Sameer Siddiqui et le réalisateur Rakesh Sarang.

Culture de la "promotion canapé" à Bollywood

Tanushree Dutta assure avoir reçu des "menaces violentes" du parti d'extrême droite Maharashtra Navnirman Sena et faire l'objet d'une "campagne de dénigrement" sur les réseaux sociaux depuis qu'elle a réitéré ses accusations contre les deux hommes.

Même si l'Inde n'a pas connu l'équivalent du mouvement qui a secoué Hollywood, l'actrice a reçu le soutien de plusieurs stars de renom comme Priyanka Chopra, Farhan Akhtar et Sonam Kapoor. D'autres actrices ont commencé à s'exprimer sur une question jusqu'alors quasiment jamais abordée dans les médias indiens. En décembre, Swara Bhaskar a déclaré avoir été harcelée à ses débuts par un réalisateur non identifié, évoquant une culture de la "promotion canapé" à Bollywood.

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