La rédaction de "Charlie Hebdo" reçoit des menaces de mort après sa une sur Tariq Ramadan
Depuis la publication d'une caricature de l'islamologue (accusé de viols par deux femmes), le journal satirique fait l'objet de plusieurs messages menaçants sur les réseaux sociaux, note "Marianne".
C'est devenu une sinistre routine pour l'hebdomadaire satirique ces dernières années. Une véritable "campagne d'insultes et, plus grave, de menaces de mort" a été une nouvelle fois déclenchée contre Charlie Hebdo, selon Marianne. Depuis la publication de son nouveau numéro, affichant une caricature de Tariq Ramadan en une, du fait des plaintes pour viol le concernant, le journal fait l'objet de nombreux messages particulièrement menaçants sur les réseaux sociaux, note l'hebdomadaire.
La dernière une de Charlie Hebdo, titrée "Viol, la défense de Tariq Ramadan", montre ainsi l'islamologue suisse en érection, affirmant : "Je suis le sixième pilier de l'islam".
Demain dans #CharlieHebdo #tariq #ramadan #6epilier #islam #viol pic.twitter.com/vA6CDYVu94
— Corinne (@cocoboer) 31 octobre 2017
Tariq Ramadan, théologien proche des Frères musulmans (qui prônent un islam radical), est visé depuis le 24 octobre par une enquête pour "viol, agression sexuelle, violences et menaces de mort", après les plaintes de deux femmes à son encontre.
"'Charlie Hebdo', ça va vite s'arrêter"
Cette nouvelle couverture n'a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux. Certains internautes ont été choqués par cette une, tandis que d'autres ont affiché leur soutien au journal satirique. Plusieurs messages sont allés beaucoup plus loin, menaçant directement la rédaction de Charlie Hebdo de mort, relève Marianne.
L'hebdomadaire cite ainsi plusieurs messages tels que "Moi fiché S ou pas, Charlie Hebdo ça va vite s'arrêter", ou encore "C'est pour quand le prochain attentat chez Charlie Hebdo s'il vous plaît ???". "Charlie Hebdo sont un tas de déchets, et s'il faut d'autres tueries pour le rappeler, je dis que ça ne nous ferait pas que du mal", écrit un autre internaute sur Twitter.
Des messages ont ainsi fait référence à l'attentat contre Charlie Hebdo par deux terroristes islamistes, le 7 janvier 2015, au cours duquel 12 personnes, dont huit journalistes et dessinateurs (notamment Charb, Cabu et Wolinski) et un employé du journal, avait été tués. Auparavant, en 2011, les locaux du journal avaient été incendiés, après la parution d'un numéro satirique intitulé Charia Hebdo.
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