Un procès civil contre Roman Polanski pour viol sur mineur annulé après un accord en Californie

Selon la plainte déposée l'année dernière, une femme, adolescente au moment des faits, affirmait que le réalisateur lui aurait fait boire de la tequila puis l'aurait ramenée chez lui avant de l'agresser.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Roman Polanski lors du festival du film Netia Off Camera, le 2 mai 2018 à Cracovie, en Pologne. (BEATA ZAWRZEL / NURPHOTO / AFP)

Le procès au civil du réalisateur franco-polonais Roman Polanski pour viol sur mineur en 1973 en Californie, prévu en août 2025, a été annulé après un accord entre les parties, a annoncé mardi 22 octobre à l'AFP son avocat américain. Sa présence au tribunal aurait été très hypothétique, le cinéaste de 91 ans ayant fui en 1977 la justice américaine après une condamnation dans une autre affaire où il était inculpé pour viol sur mineur.

L'affaire de 1973 a été "réglée durant l'été après satisfaction mutuelle des parties" et le procès a été "formellement annulé", a écrit Alexander Rufus-Isaacs dans un email. Selon la plainte déposée l'année dernière, Roman Polanski aurait emmené cette adolescente – anonymisée dans le document – dans un restaurant de Los Angeles en 1973. Il lui aurait fait boire de la tequila puis l'aurait ramenée chez lui avant de l'agresser.

Le réalisateur conteste "fermement toute accusation de viol"

"Elle lui a dit 's'il te plaît, ne fais pas ça'", avait déclaré à la presse en mars son avocate Gloria Allred, figure du mouvement #MeToo et représentante de victimes du producteur déchu Harvey Weinstein. "Elle soutient qu'il a refusé ses demandes. Elle soutient aussi que l'accusé Polanski a retiré les vêtements de la plaignante et l'a ensuite agressée sexuellement, provoquant chez elle des souffrances physiques et émotionnelles immenses."

Sollicitée par l'AFP, l'avocate n'a pas répondu dans l'immédiat. Cette femme, dont l'âge n'est pas connu, avait rendu publiques ces accusations en 2017. La défense du réalisateur avait alors déjà affirmé que son client "contestait fermement toute accusation de viol". La plaignante demandait des dommages et intérêts, sans montant précis.

Sa plainte avait été déposée en juin 2023, juste avant que ne se referme une fenêtre de temps pendant laquelle, selon une législation californienne, des justiciables pouvaient porter plainte pour des viols ou des agressions sexuelles remontant à des années auparavant.

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