Cet article date de plus de deux ans.

Vidéo Accusations de viols contre Damien Abad : Rachida Dati refuse de "prendre position" mais dénonce "la notion d'emprise" en politique

Publié
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo
Radio France

Si elle dit tenir "particulièrement" à la présomption d'innocence, la maire Les Républicains du 7e arrondissement de Paris a dénoncé le fait que "la dignité des femmes n'est pas respectée" en politique.

Rachida Dati a refusé de "prendre position" mercredi 15 juin sur le cas de Damien Abad, ministre des Solidarités de nouveau accusé de tentative de viol par une femme qui a livré son témoignage dans Mediapart mardi. L'ancienne garde des Sceaux assure n'avoir "pas entendu de rumeurs" sur l’ancien député Les Républicains. "La présomption d’innocence, j’y tiens particulièrement", insiste Rachida Dati.

Elle a cependant exprimé sa position sur les violences sexuelles en politique. "Au-delà de la réalité des faits, ce qui me frappe c'est qu'il y a encore un milieu où la dignité des femmes n'est pas respectée, et le comble c'est que ce soit le milieu politique, celui qui légifère, qui donne des leçons et fait la morale à tout le monde", déplore la maire Les Républicains du 7e arrondissement de Paris. L’ancienne garde des Sceaux dit "comprendre" que certaines femmes "qui ont été abusées, maltraitées ou disqualifiées" dénoncent ces faits, "non pas pour emmerder la personne mais parce que c’est insupportable" de voir "celui qui vous a agressée aller de promotion en promotion".

Des comportements "pas acceptables"

Rachida Dati pointe du doigt les situations d’abus de pouvoir, lorsque "certains responsables politiques" admettent, parfois "sur procès-verbal", avoir demandé des actes sexuels en contrepartie "d’une place en crèche" ou "d’un logement". "La notion d’emprise, c’est très différent de la contrainte", souffle Rachida Dati, dénonçant l’incapacité, la difficulté, parfois l'impossibilité pour les victimes de ne pas "consentir".

"Ce n'est pas acceptable", réagit Rachida Dati, estimant que "ces comportements ne doivent plus avoir lieu" et que "tout cela doit être traité", notamment juridiquement. "Le 'circulez, il n’y a rien à voir' condamne les femmes au silence et à leur douleur", indique-t-elle. Pour Rachida Dati, "il faut que des enquêtes soient ouvertes, que ces femmes soient entendues" et que les responsables politiques prennent "à bras le corps ce sujet". Elle déplore que "la lutte contre les violences faites aux femmes dans le milieu politique ne soit pas une priorité de ce gouvernement".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.