Violences faites aux femmes : le gouvernement va élargir la possibilité de porter plainte à l'ensemble des hôpitaux

Ce dispositif, actuellement expérimenté dans plusieurs établissements, fait partie des mesures qui seront dévoilées par le Premier ministre Michel Barnier, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Article rédigé par franceinfo
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Image d'illustration d'un établissement hospitalier à Valence (Drôme), le 24 octobre 2024. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS)

Le Premier ministre Michel Barnier doit annoncer plusieurs mesures à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Il dévoilera notamment la possibilité de porter plainte dans tous les hôpitaux de France dotés d'un service d'urgences ou d'un service gynécologique d'ici la fin 2025, a appris franceinfo auprès de Matignon, dimanche 24 novembre. Ce dispositif vise à "garantir un accompagnement de chaque victime dans un lieu sécurisé", précise cette source.

Plusieurs établissements prévoient déjà cette possibilité. Le médecin urgentiste peut demander à une patiente si elle souhaite porter plainte, quand la consultation est en lien avec des violences subies dans un cadre conjugal. Si sa volonté de porter plainte est exprimée, le médecin prend contact avec les forces de l'ordre et "convient avec son interlocuteur des modalités du dépôt de plainte", selon un communiqué de l'AP-HP. "L'audition a lieu au sein du service d'accueil des urgences, dans un local mis à disposition par l'hôpital et garantissant la confidentialité des échanges."

Michel Barnier doit annoncer plusieurs autres dispositifs de lutte contre ces violences, lors d'un déplacement à la maison des femmes de l'Hotel-Dieu, à Paris. Il dévoilera notamment, selon La Tribune Dimanche, une augmentation de l'aide universelle d'urgence, qui passera de 13 à 20 millions d'euros afin d'aider les femmes qui quittent leur foyer en raison de violences. Un plan de formation sera également prévu pour les policiers, tout au long de leur carrière, poursuit l'hebdomadaire. Les avocats et les médecins seront également formés au recueil des preuves et à l'accueil de la parole des victimes. Le cabinet du Premier ministre n'a pas confirmé à franceinfo ces dernières mesures.

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