Des femmes dénoncent des faits d'exhibition et de harcèlement sexuels sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle

Contactée par le quotidien britannique "The Guardian", la police portugaise fait état de cinq plaintes de pèlerines depuis 2023, toutes liées à de l'exhibitionnisme. Aucun suspect n'a été arrêté, mais les patrouilles de policiers sont désormais plus régulières.
Article rédigé par franceinfo
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Un pèlerin sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, en Espagne, le 12 mai 2024. (JEAN-MICHEL DELAGE / HANS LUCAS / AFP)

Elles dénoncent des agressions "endémiques". Neuf femmes témoignent auprès du quotidien britannique The Guardian, lundi 11 novembre, de faits de harcèlement et d'exhibition sexuels sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, survenus depuis 2019. La plupart des faits mentionnés par le quotidien interviennent dans des zones isolées, sans que d'autres pèlerins ne se trouvent à proximité.

Rosie, 25 ans, raconte ainsi qu'en 2024, un homme sans pantalon s'est masturbé en la regardant marcher, avant de la suivre, près de la ville de Tomar, au Portugal. "Je me sentais complètement seule", raconte-t-elle, après avoir essayé sans succès de contacter les forces de l'ordre. Contactée par le Guardian, la police portugaise fait état de cinq plaintes de pèlerines depuis 2023, toutes liées à de l'exhibitionnisme sexuel. Aucun suspect n'a été arrêté, mais les patrouilles de policiers sont désormais plus régulières, assure la même source.

"J'étais horrifiée"

En 2019, Sara a aussi été poursuivie par un homme sur une portion espagnole du célèbre pèlerinage. Remarquant qu'elle était suivie, elle s'est réfugiée dans un café, mais l'homme l'a attendue à la sortie, l'a de nouveau suivi, a déboutonné son pantalon et s'est saisi de ses parties génitales. "J'étais horrifiée", raconte Sara. "A ce moment-là, je me suis vraiment sentie en insécurité. (...) Je ne savais pas s'il avait une arme, ce qu'il voulait faire. Je pensais que j'allais mourir, qu'il allait me faire du mal." Elle tombe finalement sur une maison, appartenant à un policier, dans laquelle elle trouve refuge.

Sara a porté plainte et son agresseur a été condamné à 3 000 euros d'amende et à une mesure d'éloignement de 16 mois, relate le Guardian. L'enquête a révélé qu'il avait un couteau et des balles dans son sac et avait déjà été condamné pour viol.

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