Homophobie : des violences en forte hausse

Samuel porte encore les séquelles de son agression. Plus d'un mois après, il a toujours du mal à marcher. Cette nuit-là, à la sortie d'une boîte de nuit de Marseille (Bouches-du-Rhône), il dit avoir été violemment pris à partie par deux hommes en raison de son homosexualité. "J'entendais 'sale gay', des insultes homophobes. Au bout d'un moment, je me défends, et là, il y a une altercation qui arrive", se souvient-il.

13 jours d'ITT

Après être parti dans sa voiture, l'agresseur a percuté Samuel à pleine vitesse. Avec 13 jours d'ITT, une commotion cérébrale et quelques contusions, il dit aujourd'hui vivre "constamment dans la peur". Pour son avocat, Me Hervé Seroussi, prouver que l'agression est à caractère homophobe est aussi essentiel que compliqué. "C'est finalement souvent parole contre parole", déplore-t-il. Ces agressions physiques envers les personnes LGBT sont de plus en plus nombreuses : 184 cas en 2022, soit un tous les deux jours, un chiffre en hausse de 28% en un an.