Immigration : la France souhaite une harmonisation du système d'asile dans l'UE
Pour fluidifier les procédures et éviter la multiplication des demandes d'asile dans plusieurs pays européens, Paris réclame une "simplification" du système actuel.
Son objectif : "une seule demande d'asile pour toute l'Europe." La France soutiendra une réforme du système d'asile dans l'Union européenne lorsqu'elle prendra, en janvier, la présidence tournante de l'UE, a déclaré le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, mercredi 29 septembre, sur BFMTV.
La demande d'asile, au coeur du "nouveau Pacte sur la migration et l'asile" proposé par la Commission européenne en septembre 2020, est "un sujet européen", a insisté le ministre. Il a dit souhaiter une "simplification" du système actuel. "Nous y travaillons et on verra ce que pense le nouveau gouvernement allemand", qui doit encore être formé.
A quoi pourrait ressembler le nouveau dispositif ? "Quand vous arrivez en Europe, quand vous faites une demande en Italie ou en Espagne ou à Malte ou en France, ça vaut pour tout le monde [tous les pays de l'UE]", a décrit le ministre.
Une harmonisation de la politique de visas ?
Dans sa vaste réforme du système européen d'asile, la Commission européenne veut notamment mettre fin au règlement dit de "Dublin", qui confie, entre autres, la responsabilité du traitement du dossier d'un demandeur d'asile à son premier pays d'entrée dans l'Union.
Depuis quelques années, la France fait face à des "mouvements secondaires", selon les termes du gouvernement. Des personnes qui ont déjà demandé l'asile dans un premier pays européen, déboutées de leurs demandes pour l'essentiel, viennent ensuite tenter leur chance dans l'Hexagone. Ce sont ces mouvements qui ont contribué à mettre la France au coude-à-coude avec l'Allemagne, en terme de nombre de demandeurs d'asile, depuis 2019.
Le ministre de l'Intérieur a aussi plaidé pour que la politique européenne de délivrance des visas soit "le plus possible" unifiée. "Sinon [les candidats à l'immigration] se jouent de nos différences, explique-t-il. Nous devons absolument répondre 'Europe' quand d'autres veulent répondre 'nationalisme'."
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