Immigration : le nombre de premiers titres de séjour a augmenté de 1,4% en un an, atteignant un nombre record, selon le ministère de l'Intérieur

Les motifs principaux de ces titres de séjour sont les motifs étudiant et familial, précise la Direction générale des étrangers en France.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, le 22 janvier 2024 à Paris. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

La France a délivré 323 260 premiers titres de séjour en 2023, un nombre record, selon des données du ministère de l'Intérieur encore provisoires. Il s'agit d'une hausse de 1,4% par rapport à 2022. Ces données seront consolidées en juin. Les motifs principaux de ces titres de séjour sont les motifs étudiant et familial, précise la Direction générale des étrangers en France.

Un tiers des personnes obtenant un premier titre de séjour sont originaires de pays du Maghreb, d'après ces chiffres. La Direction générale des étrangers en France remarque aussi une augmentation des premiers titres de séjour délivrés à des personnes venant de Chine, ou encore du Sénégal. 

Les régularisations de personnes sans-papiers ont été quasi stables en 2023 (+0,3%), à un peu plus de 34 000. Ces régularisations sont surtout portées "par les motifs économiques salariés" en hausse de 5%, selon le rapport annuel sur l'immigration.

Les éloignements en hausse de 10%

Les expulsions ont augmenté de 10,7% l'an dernier, pour dépasser le seuil de 17 000. La Direction générale des étrangers en France rapporte notamment une hausse de 36,6% des éloignements de ressortissants algériens, sur fond de reprise de la coopération consulaire avec l'Algérie. L'éloignement de ressortissants turcs a également très fortement augmenté, en hausse de 141%.

Sur les 17 000 éloignements recensés l'an dernier, 10 800, soit 63%, sont liés à des obligations de quitter le territoire français (OQTF). La part de ces OQTF dans les éloignements augmente légèrement par rapport à 2022, où elles atteignaient 59% des expulsions. 

Concernant les demandes d'asile, elles ont augmenté de nouveau en 2023 (en hausse de 7,5%) mais de manière moins importante qu'en 2022 (en hausse de 28%). Le ministère remarque que le nombre de demandes d'asile de la part d'Afghans a reculé de 25% l'an dernier.

Au contraire, les demandes déposées par des personnes venues de Russie, de Guinée, de Côte d'Ivoire, du Congo ou encore du Soudan augmentent. Une demande sur trois a abouti à une attribution de l'asile.

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