Loi immigration : "Il faut respecter le vote" du Parlement, lance Éric Ciotti

"Si le vote du Parlement n'a aucune valeur, que vont penser les Français ?", s'interroge le président des Républicains, jeudi 21 décembre sur France Inter.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Éric Ciotti, président du parti Les Républicains (LR) et député des Alpes-Maritimes, jeudi 21 décembre 2023 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Il faut respecter le vote" du Parlement sur la loi immigration, lance jeudi 21 décembre sur France Inter Éric Ciotti, président du parti Les Républicains (LR). Le député des Alpes-Maritimes s'insurge contre les propos tenus mercredi par la Première ministre Elisabeth Borne, qui "confirmait" sur France Inter que des mesures du texte sont contraires à la Constitution et saisir ainsi le Conseil constitutionnel. Éric Ciotti juge cela "très choquant".

Le président des LR rappelle que "la loi a été votée (...), adoptée en commission mixte paritaire, au Sénat". "Elle a fait le fruit d'un accord de la Première ministre", après des heures de négociations entre la majorité présidentielle et la droite, soutient Éric Ciotti.

La crainte de "pressions politiques"

Éric Ciotti explique avoir eu au téléphone Elisabeth Borne mercredi pour lui rappeler ses engagements et lui "dire que ce qu'elle a fait est extrêmement dangereux". "Si le respect de la parole n'a aucun sens, aucune valeur, si la parole du gouvernement et si le vote du Parlement n'a aucune valeur, que vont penser les Français ?", s'interroge le patron de la droite. Selon Éric Ciotti, "il n'y aurait plus aucune capacité de discussion pour la suite". Il met ainsi en avant "la majorité relative" du gouvernement à l'Assemblée nationale, sous-entendant que l'exécutif a besoin de la droite pour faire passer ses textes.

Le président du parti LR ne veut "pas préjuger de la décision du Conseil constitutionnel", mais redoute des "pressions politiques", expliquant que des membres de l'instance "sont nommés par le président de la République". Éric Ciotti assure constater de la part d'Emmanuel Macron "une envie que le Conseil constitutionnel se substitue au Parlement". "Attention à ce qu'il ne devienne pas une instance politique", avertit le patron de la droite.

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