Loi immigration : "Je ne peux pas laisser dire que la préférence nationale a été mise en place", proteste Aurore Bergé

La ministre a réagi aux propos tenus plus tôt dimanche sur franceinfo par l'ancien Défenseur des droits Jacques Toubon.
Article rédigé par franceinfo
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Aurore Bergé, ministre de l'Égalité femmes-hommes, le 21 janvier 2024 dans "Questions politiques". (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Je ne peux pas laisser dire que la préférence nationale a été mise en place, ça n'est pas vrai", conteste la ministre de l'Égalité femmes-hommes, Aurore Bergé, le 21 janvier dans Questions politiques sur France Inter. Dimanche matin sur franceinfo, l'ancien ministre de la Justice et Défenseur des droits, Jacques Toubon, dénonçait la "préférence nationale" dans la loi.

L’ancien Défenseur des droits affirme qu'avec cette loi "on a introduit (...) ce que j'appelle, et ce que je dénonce, la préférence nationale". C'est, selon lui, un principe "contraire à nos principes constitutionnels". Aurore Bergé assure que Jacques Toubon "a défendu quand il était au RPR des thèses bien plus dures que le texte immigration qui a été adopté".

"Je n'ai pas de problème à assumer cette loi", poursuit Aurore Bergé qui affirme pouvoir "combattre le Rassemblement national" sans "être naïve", ni "épouser leurs thèses". "Ça n'est pas la mise en place de la préférence nationale", réfute-t-elle. "Aujourd'hui, dans la capacité que vous avez, par exemple, à percevoir le RSA, vous avez déjà des conditions qui sont différentes en fonction de votre durée, ancienneté, sur le territoire national".

Ainsi, pour Aurore Bergé, "la préférence nationale c'est quoi ? Ce serait de dire que, comme vous êtes immigré, vous n'avez droit à rien. Qu'on refuse que vous puissiez exercer dans notre pays des métiers. Est-ce que c'est ce qu'on fait ? Non. Qu'on refuse que vous puissiez accéder à des allocations ? Non", répond la ministre. "Après on met en place des règles qui existent déjà pour la prime d'activité et le RSA. Ca n'est pas la préférence nationale", ajoute-t-elle.

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