Nationalité française refusée pour avoir trop travaillé : "Une réponse positive sera accordée à ce Monsieur !", promet Marlène Schiappa
Un habitant de Reims de nationalité algérienne n'a pas obtenu sa naturalisation parce qu'il avait dépassé les 151 heures de travail mensuelles, le maximum légal. La ministre déléguée à la Citoyenneté a promis de "réétudier" son dossier.
Marlène Schiappa promet, mardi 15 décembre, sur Twitter, "une réponse positive" à un habitant de Reims qui s'est vu refuser sa demande de nationalité française pour avoir dépassé le quota légal de 151 heures de travail par mois.
Réagissant à un reportage diffusé par France 2, la ministre déléguée à la Citoyenneté explique que, "fidèle" à sa "philosophie" de "naturaliser les personnes étrangères qui ont travaillé en première ligne pendant la pandémie de Covid-19", elle a demandé à l'administration de "réétudier" le dossier de Mohamed, un homme de nationalité algérienne, âgé de 36 ans, père de famille, et installé en France depuis 13 ans.
Fidèle à ma philosophie - naturaliser les personnes étrangères qui ont travaillé en 1ère ligne pendant la pandémie de #COVID19 - j’ai demandé à l’administration de réétudier ce dossier. Une réponse positive sera accordée à ce monsieur !
— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) December 15, 2020
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Contacté par France Bleu Champagne-Ardenne, les services de Marlène Schiappa précisent qu'au titre du "droit à l'erreur", la ministre a bien demandé à l'administration de réexaminer la situation du Reimois pour "donner une suite favorable à ce dossier dans le respect de la loi". La demande de naturalisation remonte pourtant à une période bien antérieure à la crise sanitaire comme le sous-entend Marlène Schiappa dans son tweet.
En 2018, Mohamed cumulait plusieurs missions en tant qu'agent de sécurité, en CDI et en CDD, dans trois entreprises marnaises. "Je pensais bien faire, je voulais travailler et payer mes impôts", dit-il à France Bleu. Depuis février 2020, ce père de famille poursuit son métier d'agent de sécurité au Palais de justice de Reims. Ce mardi, avant que l'affaire ne trouve écho auprès de Marlène Schiappa, son avocat avait déposé un recours devant la justice, jugeant "absurde" le fait de refuser la naturalisation française à son client au motif qu'il aurait trop travaillé.
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