Nord : des étrangers en centre de rétention administrative libérés du fait d'un problème d'accès aux téléphones

La préfecture du Nord a décidé de faire appel de cette décision, révélée par "Le Figaro" dimanche.
Article rédigé par franceinfo
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La préfecture du Nord à Lille, le 15 juin 2023. (GILLES TARGAT / AFP)

Plusieurs étrangers en situation irrégulière se trouvant au centre de rétention administrative de Lille-Lesquin ont été libérés par le juge des libertés et de la détention de Lille, car ils n'avaient pas accès à un téléphone, rapporte Le Figaro, dimanche 4 février.

Leur avocat commis d'office, Eric Kuchcinski, explique au quotidien avoir plaidé pour leur libération après une décision similaire de la cour d'appel de Douai, jeudi, qui avait demandé la libération d'un autre homme retenu dans ce centre.

Comme le rapporte BFMTV, le Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile prévoit que l'étranger placé en centre de rétention administrative "peut communiquer avec son consulat et toute personne de son choix". Chaque centre de rétention doit disposer d'un téléphone en libre accès pour 50 étrangers.

La préfecture veut faire appel

"Le bâtonnier est intervenu, il a établi un rapport début décembre pour constater des dysfonctionnements en termes d’accès au téléphone" dans le centre de rétention de Lille-Lesquin, a précisé à BFMTV l'avocat au barreau de Lille Olivier Cardon. "Nous avons cette semaine soulevé l'accès irrégulier des retenus au téléphone", a-t-il ajouté, notant que "le souci de téléphone détruit existe depuis plusieurs mois. L'administration n'a pas effectué les travaux de remise en service". Selon le 

Interrogée par Le Figaro, la préfecture du Nord assure pourtant qu'elle a procédé à des réparations et que les deux tiers des téléphones de l'établissement "sont à présent fonctionnels". Pour les zones du centre sans téléphone, "des téléphones mobiles sont mis à disposition des personnes retenues, qui ont donc toutes la possibilité de téléphoner à leurs proches quand elles le souhaitent", assure-t-elle. La préfecture affirme au journal qu'elle "fera appel de la décision du juge, et [restera attentive] à ce point de droit précis qu’il faut éclaircir".

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