Interdiction confirmée pour la manifestation propalestinienne de samedi
La préfecture de police a tranché : la manifestation propalestinienne prévue samedi à Paris, entre les places de la République et de la Nation, est interdite. Comme l'a été celle de samedi dernier ; des milliers de personnes avaient quand même défilé et des heurts avaient éclaté dans le quartier de Barbès avec les forces de l'ordre. Interdite également, la manifestation de Sarcelles dimanche dernier, qui s'était également conclue par des violences.
Les organisateurs de la manifestation de samedi - comme le NPA, les Indigènes de la République ou le Palestinian Youth Movement - avaient décidé de saisir la justice pour contester cette interdiction, mais le tribunal administratif de Paris a rejeté vendredi soir le recours qu'ils avaient déposé. L'avocat de plusieurs organisateurs, Hosni Maati, a annoncé sur Twitter sa volonté de porter l'affaire devant le Conseil d'Etat.
Mercredi dernier, le cortège était autorisé, et entre 15.000 et 25.000 personnes ont pu marquer leur soutien aux populations civiles de la bande de Gaza en défilant dans le calme jusqu'aux Invalides. Cette fois, pour la manifestation de samedi, les négociations entre les deux parties auraient achoppé sur le parcours, considéré comme à risques.
Des risques de débordements
En déplacement dans les Landes, Bernard Cazeneuve a mis en avant d'éventuels problèmes de sécurité. "J'ai effectivement pris la décision d'interdire cette manifestation parce qu'elle est organisée par les mêmes organisateurs que la semaine dernière, qui ont montré leur défaillance puisqu'ils n'ont pas été capables d'assurer la maîtrise de la manifestation de samedi dernier ."
Le Nouveau parti anticapitaliste, qui estime que c'est l'interdiction même du rassemblement qui risque d'entraîner des débordements, appelle, dans un communiqué, "l'ensemble des forces démocratiques, politiques, syndicales, associatives à s'élever contre cette interdiction " et à participer à la manifestation. Le Parti communiste a également exprimé son désaccord avec l'interdiction, expliquant que les autorités ouvraient ainsi "la porte à tous les débordements à et toutes les manipulations possibles ".
Parallèlement, plus d'une dizaine de manifestants interpellés lors de la manifestation de samedi dernier ont été jugés cette semaine, écopant pour certains de peines de prison avec sursis. Le parquet a fait appel.
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