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La manifestation pro-palestinienne interdite dégénère à Paris

Des affrontements ont éclaté en marge de la manifestation pro-palestinienne interdite à Paris. Des projectiles ont été lancés sur des CRS qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Dans les autres villes de France, les manifestations qui ont réuni plusieurs de personnes se sont déroulées dans le calme.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (es interpellations et des dégâts quartier Barbès à Paris, après la manif pro-palestinienne © REUTERS/Philippe Wojazer)

Près d'une quarantaine de personnes ont été interpellées, à l'issue d'une manifestation en soutien aux Palestiniens de Gaza qui avait été interdite à Paris. Le rassemblement a dégénéré quand des manifestants s'en sont pris aux forces de l'ordre en jetant des pierres et des bouteilles. Des manifestations ont été organisées dans plusieurs autres grandes villes comme Lyon, Marseille, Strasbourg ou encore Lille, Nantes et Avignon. Toutes se sont déroulées sans incident.

Anne Hidalgo, maire PS de Paris, a condamné les heurts et les dégâts vus dans le XVIIIe arrondissement, où deux camionnettes de la RATP ont été brûlées. L'élue appelle aussi à l'apaisement, pour que "toutes les convictions s'expriment dans le respect des principes républicains"

"Rien ne peut justifier ces agissements et la dégradation d'équipements publics qui sont le bien commun des Parisiens"

Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), seul parti à avoir maintenu son appel au rassemblement interdit à Paris, a estimé que François Hollande et le gouvernement ont "enclenché une épreuve de force qu’ils ont finalement perdue ." Le NPA a condamné "les violences policières qui se sont déroulées ce soir " (samedi) à Paris et appelle à "une nouvelle manifestation mercredi à l’appel du collectif national pour une paix juste et durable ". 

Le déroulé des tensions à Paris samedi : 

20h10 : moins de monde sur les boulevards autour de Barbès et apparaissent des bris de glace, des abribus et des cabines téléphoniques détruites et deux camionnettes de la RATP calcinées et des poubelles brûlées.

20h00 : 38 interpellations selon la préfecture de police, pour des jets de pierres et de bouteilles. La manifestation est totalement dispersée, mais quelques groupes, suivis par la police, continuent à s'insulter dans le secteur de Barbès. 

18h20 : quatorze personnes ont été interpellées à 17h30, a indiqué la préfecture de police. 

18h00 : Plusieurs drapeaux israéliens ont été brulés par des militants pro-palestiniens en marge de la manifestation. 

Un gros feu de cagettes en bois a été déclenché sous le métro aérien de Barbès. Les métros ont été immobilisés au-dessus. 

17h45 : Dans les autres villes de France, à Marseille, Lyon, Lille ou Montpellier, les manifestations, qui ont réuni des milliers de personnes, se sont déroulées dans le calme.

17h15 : Entre le début de la manifestation, vers 15h et 17h, seulement 500 mètres ont été parcourus par le cortège. Le cortège n'existe plus vraiment. Les manifestants ont été dispersés par des tirs de gaz lacrymogènes. Des femmes, des enfants courent un peu dans tous les sens.

16h45 : Plusieurs centaines de manifestants ont jeté des projectiles, des cailloux et des bouteilles sur les forces de l'ordre. Les policiers ont répliqué avec des gaz lacrymogènes, provoquant des mouvements de foule disparates dans les petites rues autour du carrefour Barbès, dans le Nord de Paris. 

Entre 1.500 à 2.000 personnes se sont rassemblées ce samedi après-midi dans le quartier de Barbès, à l'appel du nouveau parti anticapitaliste (NPA), à Paris, pour exprimer leur soutien aux Palestiniens de Gaza, malgré l’interdiction de la manifestation par la préfecture de police. Les manifestants sont partis de Barbès, dans le nord de Paris, vers la porte de Clignancourt. 

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