IVG dans la Constitution : "Les conditions de la victoire au Sénat sont là", selon une sénatrice écologiste
"Les conditions de la victoire" de voir l'inscription de l'IVG dans la Constitution au Sénat "sont là", a estimé mercredi 28 février sur franceinfo la sénatrice écologiste Mélanie Vogel. Les sénateurs doivent se prononcer sur l’inscription dans la Constitution d'une "liberté garantie" à l’IVG, une étape décisive marquée par les réticences de la droite.
"Malgré effectivement quelques revirements et tactiques d'une partie de la droite pour faire échouer le texte, les conditions de la victoire, elles sont là", s'est réjouie la sénatrice. Alors que le projet de loi, voté par l'Assemblée, prévoit d'inscrire dans la Constitution le fait que "la loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse", un amendement de suppression du mot "garantie", au profit d'une simple "liberté", est défendu par une partie de la droite et des centristes. Si le texte est modifié à la chambre haute, il repartira pour une nouvelle lecture à l'Assemblée.
Les trois chefs de la majorité sénatoriale, à savoir le président du Sénat, Gérard Larcher, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau et celui du groupe centriste Hervé Marseille sont, en effet, opposés à la réforme. "La dernière fois" donc en février 2023, "avec ces mêmes positions, nous avions réussi à voter en faveur d'un texte" dont la rédaction était déjà identique à celle proposée par le gouvernement et adoptée par les députés, a-t-elle souligné.
"Il y a une volonté très claire dans la société française de voir le droit à l'IVG inscrit dans la Constitution", a défendu la sénatrice écologiste. "Nous sommes arrivés à créer autour de ce sujet une pénétration très forte de ce débat dans l'entièreté de la société française", a-t-elle expliqué. En privé, plusieurs sénateurs reconnaissent qu'ils ont changé d'avis et ne s'opposeront pas à la réforme. Ce que confirme la sénatrice Mélanie Vogel : "Un certain nombre de collègues ont changé d'opinion en discutant avec des personnes de leur entourage".
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