IVG : indignation après une séquence polémique sur CNews et Europe 1, la chaîne s'excuse

Dans l'émission "En quête d'esprit", diffusée sur CNews et Europe 1 dimanche, l'interruption volontaire de grossesse (IVG) a été présentée comme "la première cause de mortalité dans le monde".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Mathilde Panot, présidente du groupe de La France insoumise à l'Assemblée nationale, entourée de députés insoumis, le 20 décembre 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le groupe La France insoumise (LFI) à l'Assemblée nationale saisit "immédiatement" l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) après une nouvelle séquence polémique sur l'IVG diffusée sur CNews et Europe 1, annonce la cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot, lundi 26 février sur X. Dans l'émission "En quête d'esprit", dimanche, l'interruption volontaire de grossesse (IVG) a été présentée comme "la première cause de mortalité dans le monde".

"Pour rappel, le délit d'entrave à l'IVG est pénalement condamné en France", souligne la députée du Val-de-Marne. CNews, qui va "toujours plus loin dans l'abject", selon elle, "doit être sanctionnée et le droit à l’avortement [doit être] garanti dans la Constitution !". "Pour toutes celles et ceux qui se demandent pourquoi il faut constitutionnaliser pour définitivement protéger l'IVG. Voilà pourquoi !", abonde le président (Renaissance) de la Commission des lois de l'Assemblée nationale, Sacha Houlié, sur le même réseau social.

L'extrait polémique indisponible en replay

Cette séquence n'indigne pas seulement à l'Assemblée nationale. "CNews, en pleine propagande anti-IVG, considère les 73 millions d’avortements comme 73 millions de morts. Voilà comment on menace l’IVG en France et dans le monde. Voilà pourquoi il est urgent de garantir ce droit dans la constitution", réagit lui aussi le sénateur communiste Ian Brossat. Les sénateurs se prononcent mercredi sur la constitutionnalisation d'une "liberté garantie" à l'avortement.

Lundi en fin d'après-midi, la chaîne a présenté ses excuses. "La chaîne Cnews présente ses excuses à ses téléspectateurs pour cette erreur qui n'aurait pas dû se produire" et "auprès de toutes les femmes", a déclaré Laurence Ferrari au début de son émission Punchline. 

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