Vidéo IVG dans la Constitution : au Congrès, le sénateur Claude Malhuret raconte son expérience de "jeune médecin" confronté à un infanticide

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Le sénateur de l'Allier, ancien président de Médecins sans frontières, a ému les parlementaires réunis en Congrès à Versailles (Yvelines), le 4 mars 2024.
Au Congrès, le sénateur Claude Malhuret raconte son expérience de médecin confronté à un infanticide dans un pays où l'IVG était interdite Le sénateur de l'Allier, ancien président de Médecins sans frontières, a ému les parlementaires réunis en Congrès à Versailles (Yvelines), le 4 mars 2024. (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo
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Le président du groupe Les Indépendants au Sénat a dirigé Médecins sans frontières de 1978 à 1980.

Une séquence qui a suscité l'émotion, lors de la prise de parole du sénateur de l'Allier, Olivier Malhuret, devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles, lundi 4 mars, pour inscrire la liberté de recourir à l'IVG dans la Constitution. Le président du groupe les Indépendants de la chambre haute a raconté devant le parterre d'élus son expérience de médecin coopérant face aux femmes qui ne pouvaient avorter.

Cet ancien président de Médecins sans frontières a relaté qu'à l'âge de 25 ans, lorsqu'il était "médecin-chef d'un petit hôpital dans un coin perdu d'un pays du Sud", il avait vu surgir dans son bureau "une jeune femme, 17-18 ans peut-être".

"Les joues rondes d'une adolescente, toutes rouges et inondées de larmes, essoufflée, une expression mêlée de terreur et d'incompréhension dans le regard. Les cheveux décoiffés, les vêtements de travers comme si elle venait de se débattre, les bras maintenus par deux gendarmes qui l'encadraient et la poussaient dans la pièce sans ménagement".

"Le matin même, un voisin, intrigué par le manège de chiens errants qui s'acharnaient à gratter la terre près de sa maison, s'était approché et avait découvert le cadavre d'un nouveau-né, à peine enfoui dans le sol. L'enquête n'avait pas été longue et l'on me demandait d'examiner la suspecte pour savoir si elle venait ou non d'accoucher", a-t-il poursuivi. "Je reverrai le visage de cette jeune femme dont la vie et celle de son bébé ont été anéanties lorsque j'irai voter", a-t-il conclu avant d'être longuement applaudi.

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