Affaire des "fadettes" : pas de sanction pour Philippe Courroye
Rien à redire. Philippe Courroye, poursuivi pour l'affaire des "fadettes", ne sera pas sanctionné par le Conseil supérieur de la magistrature. Le CSM a tout bonnement jugé "qu'il n'y avait pas lieu à sanctions disciplinaires" .
Une fois n'est pas coutume, le Conseil n'a pas suivi le directeur des services judiciaires, qui avait requis en novembre dernier une sanction "équivalente au retrait de ses fonctions" . Jean-François Beynel estimait que le procureur avait commis plusieurs fautes disciplinaires, dont la violation du secret des sources des journalistes, présenté comme l'une des "pierre angulaires de la démocratie" .
Mutation à Paris
Reste que, si le Conseil n'inflige pas de sanction, il note tout de même que "l'intéressé ne disposait pas des qualités requises pour diriger un parquet" . Il rappelle au passage qu'il avait émis un avis défavorable lorsque Philippe Courroye avait été nommé procureur de Nanterre en février 2007 - et un avis favorable à sa mutation à Paris, en 2012. Une mutation qu'il a refusée, et qui désormais entre les mains de la garde des Sceaux.
Philippe Courroye était donc poursuivi pour ce que l'on a appelé l'affaire des "fadettes". Il avait tenté, via les factures détaillées des téléphones portables de deux journalistes du journal Le Monde , de connaître les noms de leurs informateurs dans l'affaire Bettencourt. Le tout étant parfaitement illégal.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.