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Affaire Kerviel: Frédéric Oudéa dénonce une "instrumentalisation"

"Farfelues" et "fantaisistes". C'est en ces termes que le patron de la Société Générale a qualifié les révélations du site Mediapart, qui affirme, témoignage d'une ancienne enquêtrice à l'appui, que la direction de la banque ne pouvait ignorer les agissements de son trader Jérôme Kerviel, à l'origine d'une perte de près de 5 milliards d'euros.
Article rédigé par Arnaud Racapé
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Le patron de la Société Générale dénonce une instrumentalisation médiatque de l'affaire Kerviel © Sebastien Muylaert/Wostok Press)

Frédéric Oudéa est apparu déterminé ce mardi devant un parterre d'actionnaires de la Société Générale, réunis à Paris en assemblée générale annuelle.

"Nous sommes lucides sur l'instrumentalisation qui est faite de cette affaire,"  précise celui qui depuis lundi a troqué son costume de PDG pour celui de directeur général de la banque. "Nous savons que ces offensives médiatiques peuvent se poursuivre y compris dans des formes outrancières, et parfois peu respectueuses de la créduibilité de nos institution s".

"Aucun fait nouveau n'est apparu"

Quant aux propos de Nathalie Le Roy, le témoin mis en avant par Mediapart, et qui accuse la Société Générale d'avoir orienté l'enquête en sa faveur, Frédéric Oudéa les balaie d'un revers de la main. Il rappelle que Mme Le Roy avait conclu elle-même, en 2008, à une dissimulation des faits par Jérôme Kerviel. "Aucun fait nouveau n'est apparu" , dit-il.

Frédéric Oudéa répond aux accusations de la Société Générale

Malgré tout, Médiapart en a remis une couche sur son site internet ce mardi soir, en affirmant que les services de Bercy pourraient mettre un terme au traitement fiscal de la banque : en 2008 en effet, une ristourne de 1,7 milliards d'euros lui avait été accordée pour pallier les pertes astronomiques attribuées aux placements à risque de Jérôme Kerviel.

En tout cas, il n'en fallait pas plus à l'avocat de Jérôme Kerviel, David Koubbi, pour demander la révision du procès de son client. "Les juges se sont trompés" , affirme ce dernier.

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