Affaire Omar Raddad : l'enquête est relancée
Des traces ADN vont être analysées. Omar Raddad, jardinier condamné pour le meurtre de sa patronne puis gracié continue de clamer son innocence.
"Omar m'a tuer", une inscription, une accusation, une faute d'orthographe passées à la postérité. 24 ans que, pour la justice, cette expression accuse Omar Raddad. Aujourd'hui des traces ADN vont être analysées. Pour l'avocate d'Omar Raddad, c'est l'espoir d'obtenir la révision du procès. "Il y avait eu très peu de procès révisés depuis 1945, seulement 10 procès. On sait bien que les juges ont du mal à reprendre un dossier", explique Me Sylvie Noachovitch.
Erreur judiciaire ?
Juin 1991, la propriétaire d'une villa, Ghislaine Marchal est tuée de plusieurs coups de couteau. Sur une porte, l'inscription "Omar m'a tuer". Pour la justice la victime a forcément désigné son meurtrier. En février 1994, il est condamné à 18 ans de réclusion criminelle. L'affaire devient polémique, politique. Sept ans plus tard, il est gracié grâce au roi du Maroc Hassan II mais pas innocenté. Au début des années 2000, une analyse conclut que le sang masculin retrouvé sur la victime n'est pas celui d'Omar Raddad. Il demande à être jugé, la justice refuse. Les empreintes relevées sur les portes vont elles désormais donner un nom ? Il faudra un certain temps avant d'avoir la réponse.
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