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Baby-loup : la confirmation du licenciement demandée pour la salariée voilée

L'ancienne salariée voilée de la crèche baby-loup dans les Yvelines devrait bien licenciée. C'est en tout cas la préconisation du procureur de la République ce lundi. Le magistrat a demandé à la Cour de cassation de rejeter le pourvoi de Fatima Afif.
Article rédigé par Ouafia Kheniche
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La directrice de cette crèche se bat depuis 5 ans pour que son combat pour la laïcité soit compris © maxppp)

La salariée voilée de la crèche Baby-Loup devrait bel et bien être licenciée. C'est ce qu'a préconisé lundi le procureur général Jean-Claude Marin. Le magistrat a demandé à la Cour de cassation de rejeter le pourvoi de Fatima Afif. Cette femme a été licenciée en 2008 par cette crèche des Yvelines pour avoir refusé de retirer son voile, de retour après un congé parental. Le magistrat demande donc de confirmer son licenciement pour faute lourde.

Une affaire emblématique

La décision a été mise en délibéré au 25 juin. A cette date, la Cour de cassation tranchera définitivement devant la justice française cette affaire devenue emblématique du débat sur la laïcité. Il restera toutefois un recours à Fatima Afif la Cour européenne des droits de l'Homme. Elle se disait d'ailleurs prête en novembre dernier à aller devant cette juridiction.

Déboutée deux fois

En 2008, Fatima Afif avait été licenciée de la crèche Baby-Loup car elle avait refusé de retirer son voile. La directrice de l'établissement, Natalia Baleato, avait répondu par la "neutralité philosophique, politique et confessionnelle" inscrite au règlement intérieur de la crèche dès 1990.

Déboutée deux fois par la justice, la chambre sociale de la Cour de cassation lui avait donné raison avait toutefois donné raison à Fatima Afif, dans un arrêt de mars 2013 très critiqué. Elle avait jugé qu'il s'agissait "d'une crèche privée", et que par conséquent le licenciement constituait "une discrimination en raison des convictions religieuses" de l'ex-employée.

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