Bergerac : la femme du député jugée pour avoir mordu un "gorille" de Juppé

Une langue bien pendue, des dents
acérées, un service d'ordre sur les dents, et, le 26 mars à Monbazillac
(Dordogne), le meeting d'Alain Juppé vire à la foire d'empoigne. Ce soir-là, il
y a dans la salle le député Daniel Garrigue et son épouse Sylvaine. En rupture de
ban avec l'UMP, le député Garrigue, qui soutient le MoDem, a des questions à
poser au ministre des Affaires étrangères, venu faire campagne pour la
réélection de Nicolas Sarkozy. Il lève le doigt à plusieurs reprises, sans
succès.

A l'heure de la Marseillaise, le
service d'ordre, composé de membres du MIL (Mouvement initiative et liberté),
l'entoure et le pousse hors de la salle. L'épouse du député dit avoir été
ceinturée, alors elle retrousse les babines : "J'ai été agressée,
ceinturée, propulsée violemment contre une vitre [...] Le réflexe de
survie a joué [...] Je ne vois pas ce que j'aurais pu faire d'autre",
relate Sylvaine Garrigue. Un gorille de Juppé est mordu à la main : une morsure
"jusqu'au sang", confie-t-on à l'époque des faits dans
l'entourage du chef de la Diplomatie.

Le malabar dépose une simple
main courante à la gendarmerie de Bergerac. Sylvaine Garrigue, elle, porte
plainte pour "violences", et se retrouve pourtant ce vendredi sur le
banc des prévenus. L'ex-député Garrigue (il a été battu depuis) ne comprend pas
: "On a fait l'objet d'une agression véritable", explique-t-il,
prenant pour preuve les courbatures et douleurs cervicales ressenties au
lendemain du meeting.

Le couple s'en remet à la sagesse
du tribunal de police, appelé à trancher dans cette histoire... mordante.