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Bernard Cazeneuve ne veut pas opposer police et justice

Alors que les syndicats de police appellent à manifester mercredi, le ministre de l'Intérieur a estimé, mardi à l'Ecole militaire à Paris, qu'il "faut éviter les emportements et les amalgames et toutes propositions qui affaiblissent la relation entre la police et la justice". Les policiers dénoncent les conditions de remise en liberté après qu'un policier a été blessé par un détenu en cavale.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Bernard Cazeneuve souhaite modifier les conditions dans lesquelles les policiers peuvent ouvrir le feu © Reuters)

Les deux milieux ont beau travailler en parallèle au quotidien, police et justice se confrontent régulièrement sur les objectifs et les missions. Le ministre de l'Intérieur veut calmer la colère des policiers alors que tous les syndicats appellent à manifester mercredi. Dans un discours mardi, à l'Ecole militaire à Paris, Bernard Cazeuve a déclaré qu'il "faut éviter les emportements et les amalgames et toutes propositions qui affaiblissent la relation entre la police et la justice" .

Dysfonctionnement judiciaire

Mais il a aussi pointé un "dysfonctionnement " dans l'affaire qui mobilise les policiers. Le 5 octobre, en Seine-Saint-Denis, l'un d'entre eux a été gravement blessé dans une fusillade. Or le tireur était un détenu en cavale et fiché. Bernard Cazeneuve a affiché son soutien aux forces de l'ordre.

"Je ne peux accepter que des policiers et des gendarmes puissent être atteints par des personnes qui devaient être en prison. (...) A chaque fois qu'un policier ou un gendarme est outragé, une grande sévérité s'impose."

La garde des Sceaux, Christiane Taubira, a annoncé qu'elle envisageait un encadrement plus serré des détenus en permission. Une proposition mal reçue par les syndicats de police, qui dénoncent une mesure impossible alors que les effectifs sont déjà trop peu nombreux.

Effectifs renforcés face au terrorisme et aux migrants

Dans un exercice d'équilibriste, Bernard Cazeneuve a insisté sur les 1.400 postes qui seront créés progressivement, notamment dans le renseignement. Ils seront chargés d'améliorer la surveillance des 1.800 Français "concernés de près ou de loin par des actes terroristes ", et d'encadrer les reconduites à la frontières.

Enfin, le "premier flic de France" a annoncé un "plan complet et global contre le trafic des armes. Plus d'un millier de véhicules, 5.000 gilets pare-balles et 3.000 armes seront remises aux forces de l'ordre. Il a aussi promis que des effectifs de police et gendarmerie seraient déployés dans les villes de province.

 

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