Policier grièvement blessé : les syndicats de police interpellent Taubira
Cela faisait plus de quatre mois que ce braqueur de 24 ans était en cavale. Recherché depuis le mois de mai, alors qu'il n'avait pas réintégré sa cellule de la prison de Réau, comme il aurait dû le faire, après une permission de sortie. A Réau, ce braqueur multirécidiviste, purgeait une peine à laquelle il avait été condamné en 2013, une peine de six ans de prison pour vol à main armée. Il avait à son passif d'autres affaires de braquage avec arme, au total, il était connu pour une trentaine d'antécédents judiciaires. Et ces derniers mois, il se serait radicalisé, en détention. Après son évasion, les policiers de la DGSI émettent du coup à son encontre cette fameuse fiche S, pour atteinte à la sûreté de l'Etat. La fiche mentionne sa dangerosité et sa probable radicalisation, elle aurait pu permettre de retrouver plus facilement ce détenu évadé.
La justice a-t-elle eu raison de lui accorder une permission de sortie ?
C'est la question que posent de nombreux policiers, bouleversés par le sort de leur collègue de 36 ans, qui a reçu hier matin deux balles dans la tête, alors qu'il était lancé dans cette course poursuite contre ce jeune braqueur et son complice. "On est victime d'un phénomène qui fait qu'on aménage au maximum les peines. Le résultat c'est que des individus de ce type-là qui se retrouve dans la nature. On voit qu'il y a des dysfonctionnements avec la Justice et qu'ils ont des conséquences importantes (...) Il faut que la garde des Sceaux s'exprime".
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