Direct Lutte contre le narcotrafic : les ministres Bruno Retailleau et Didier Migaud à Marseille pour annoncer des mesures

Article rédigé par Fabien Magnenou, Camille Adaoust
France Télévisions
Publié Mis à jour
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, visite Rennes (Ille-et-Vilaine), le 1er novembre 2024. (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS / AFP)
Ils seront reçus par le maire de la ville puis se rendront à la préfecture des Bouches-du-Rhône où ils rencontreront des associations et des familles de victimes d'assassinats liés au trafic de stupéfiants.

Ce qu'il faut savoir

Les ministres de l'Intérieur, Bruno Retailleau, et de la Justice, Didier Migaud, sont à Marseille, vendredi 8 novembre, pour annoncer des mesures destinées à renforcer la lutte contre le narcotrafic. Les deux hommes ont choisi de dévoiler leur plan contre la criminalité organisée dans la cité phocéenne, théâtre d'une guerre de territoire sanglante entre gangs de narcotrafiquants.

Ils seront reçus par le maire de la ville, Benoît Payan, puis se rendront à la préfecture des Bouches-du-Rhône où ils rencontreront des associations et des familles de victimes d'assassinats liés au trafic de stupéfiants, avant de présenter leurs mesures lors d'une conférence de presse. Suivez notre direct.

Quartiers nord et Baumettes au programme de la visite. Après la préfecture des Bouches-du-Rhône, Bruno Retailleau rencontrera les troupes de police des quartiers nord, tandis que Didier Migaud ira à la prison des Baumettes, et plus tard au tribunal judiciaire de Marseille, où il échangera avec les chefs de cour et de juridiction ainsi qu'avec les personnels de la Juridiction interrégionale spécialisée.

La France à un "point de bascule". Après plusieurs fusillades meurtrières liées aux trafics de drogue, Bruno Retailleau avait jugé, plus tôt, que la France était à un "point de bascule" face au narcotrafic qui, selon lui, menace le pays de "mexicanisation". Il avait promis une "guerre" longue et sans merci contre ces trafics, dont le chiffre d'affaires est estimé entre 3,5 et 6 milliards d'euros par an en France. Le garde des Sceaux, "totalement en phase" avec Bruno Retailleau, a aussi affirmé qu'une "réponse très ferme de l'Etat" était nécessaire. 

Une rencontre avec Michel Barnier avant. Les mesures qui seront annoncées ont été passées en revue jeudi, lors d'une rencontre entre les deux ministres et le chef du gouvernement Michel Barnier. Ce dernier a appelé ensuite sur le réseau X à "une mobilisation générale contre la criminalité organisée", devenue "une menace contre les intérêts fondamentaux de la Nation".

Le Live

L'actu en continu
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #NARCOTRAFIC Le terme de "mexicanisation", utilisé par les ministres de l'Intérieur et de la Justice pour parler de l'état du trafic de drogues en France, est "excessif", estime sur franceinfo Bertrand Monnet, chercheur spécialisé dans l’économie du crime. Cependant, il juge que "la prise de conscience en France est tout à fait salutaire". "Réagir aussi vite nous permettrait d'éviter ce qu'il s'est passé en Belgique et aux Pays-Bas, qui n'ont pas voulu voir la réalité de la gangrénisation d'une partie de leur société par le crime, qui est devenu un crime organisé", détaille-t-il.
  • Violaine Jaussent
    franceinfo Il y a 0 sec
    #NARCOTRAFIC La France est-elle gangrenée par le trafic de drogue et la violence comme le Mexique ? Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, n'hésite pas à parler de "mexicanisation" et de "narcoracailles", jugeant que le "point de bascule" n'est pas loin. Son homologue à la Justice, Didier Migaud, parle de "méthodes qui sont proches de celles des cartels sud-américains". Alors que les deux ministres doivent dévoiler à Marseille des mesures contre les trafics, je vous explique pourquoi ces comparaisons suscitent des débats.
    Clotilde Champeyrache
    autrice de "Géopolitiques des mafias" Il y a 0 sec
    "Au Mexique, on tombe sous les balles pour un rien, tout le monde est devenu une cible potentielle. En France, c'est encore une ligne rouge, qui pousse les politiques à s'emparer du sujet et à vouloir apporter une réponse."
    "La situation est bien plus préoccupante au Mexique", souligne Clotilde Champeyrache, spécialiste de l'économie criminelle et autrice de Géopolitiques des mafias (éd. Le Cavalier bleu). La corruption en France "n'est pas du niveau du Mexique, où elle touche les forces de l'ordre et les services de l'Etat", selon l'économiste. "Mais il est vrai qu'on n'identifie pas assez les agents corrompus, des dockers par exemple".
  • revue de presse
    Il y a 0 sec
    #NARCOTRAFIC Le Figaro consacre sa une au déplacement attendu des ministres Bruno Retailleau et Didier Migaud. Les deux membres du gouvernement doivent dévoiler aujourd'hui des mesures pour lutter contre le trafic de stupéfiants. De nombreuses villes ont récemment connu des événements graves liés au fléau de la drogue.
  • le point sur l'actu
    Il y a 0 sec
    Il est 6 heures. Voici les principaux titres de l'actualité :
    #PROCHE_ORIENT Deux gendarmes français ont été arrêtés dans l'enceinte d'un site français de Jérusalem, en marge d'un déplacement du ministre Jean-Noël Barrot. Ils ont ensuite été relâchés. "L'ambassadeur d'Israël en France sera convoqué dans les prochains jours", a annoncé le quai d'Orsay.
    • #NARCOTRAFIC Les ministres de l'Intérieur Bruno Retailleau et de la Justice Didier Migaud sont attendus à Marseille pour annoncer des mesures destinées à renforcer la lutte contre le narcotrafic.
    •  #SANTIAGO La mère de Santiago, l'enfant enlevé dans un hôpital de Seine-Saint-Denis, a été mise en examen pour enlèvement et séquestration. Elle a été placée sous contrôle judiciaire.
    • #ETATS_UNIS "Je pense que nous allons nous parler" avec Vladimir Poutine, a déclaré Donald Trump à la chaîne NBC. Le président russe, de son côté, s'est dit "prêt à reprendre le contact" avec Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier.