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CCIF : "Nous allons demander le remboursement" des subventions accordées par la métropole et la ville de Grenoble, annonce Eric Piolle

Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a annoncé la dissolution mercredi en Conseil des ministres du Collectif contre l'islamophobie en France, accusé de faire de la "propagande islamiste".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le maire de Grenoble, Eric Piolle, le 29 août 2020. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

"Nous allons demander le remboursement" des subventions accordées au Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), a annoncé samedi 5 décembre matin sur franceinfo Eric Piolle, maire écologiste de Grenoble. "Nous nous y étions engagés, si le gouvernement obtenait sa dissolution." Le gouvernement a dissous mercredi en Conseil des ministres le CCIF, accusé de faire de la "propagande islamiste", a annoncé Gérald Darmanin.

3 600 euros de subvention

"Il y a effectivement eu pendant trois ans, de 2016 à 2018, une subvention de 1 800 euros, puis 1 000 euros, puis 800 euros, de la part de la Métropole et de la ville de Grenoble", a reconnu l'élu. "À l'époque, nous n'avons pas eu d'alerte de la préfecture. Ce n'était pas directement au CCIF, mais à une association connectée. Les subventions se sont arrêtées, puisque les personnes qui bénéficiaient de ces actions n'étaient pas grenobloises", a développé Eric Piolle.

Sur la question sécuritaire, le maire écologiste a par ailleurs proposé un "Beauvau de la confiance". "On ne peut pas juste accuser quelques policiers comme auparavant d'être des brebis galeuses." "Si les policiers se retrouvent dans ces situations, c'est qu'il y a un problème de doctrine dans l'emploi de la force", a-t-il développé, évoquant les manifestations des Gilets jaunes.

Il y a toute une doctrine à réinventer et on ne peut pas juste accuser des cas particuliers.

Eric Piolle

à franceinfo

"Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que nous devons retrouver un lien de confiance entre la population et la police. Il y a deux tiers des moins de 35 ans qui ne se sentent pas à l'aise avec la police. C'est un problème central", a insisté Eric Piolle. Il a aussi interrogé la formation des policiers. "Elle est quatre fois plus importante en Allemagne", a-t-il cité comme exemple. "Ça permettrait d'avoir une doctrine qui réinvente une excellence. Nous avons beaucoup à faire."

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