Dieudonné sera jugé en correctionnelle pour apologie du terrorisme
Dimanche dernier, Dieudonné avait écrit sur sa page Facebook : "Je me sens Charlie Coulibaly ". Placé en garde à vue ce mercredi matin après avoir été interpellé par des policiers à son domicile en Eure-et-Loir, le polémiste sera prochainement jugé en correctionnelle pour apologie du terrorisme, le 4 février prochain. Dans la loi, l'apologie du terrorisme sur Internet est punie par une peine maximale de sept ans de prison et jusqu'à 100.000 euros d'amende. Les ennuis judiciaires s'amoncellent pour Dieudonné, qui a rendez-vous ce jeudi au tribunal, poursuivi après une vidéo de 2010 dans laquelle il parle de la "puissance du lobby juif ", et appelle à la libération de Youssouf Fofana, l'assassin d'Ilan Halimi en 2006. Plusieurs maires se mobilisent actuellement pour tenter de faire interdire son spectacle.
Dans les heures qui avaient suivi la marche républicaine de Paris dimanche dernier, et après le message posté par Dieudonné, une enquête avait été ouverte par le parquet de Paris. Le polémiste avait estimé, une nouvelle fois, être "dans le viseur " de l'État. Mardi, lors de son discours devant l'Assemblée nationale, le Premier ministre Manuel Valls avait dénoncé ce "récidiviste de la haine ", sans jamais le nommer. Depuis les attaques de la semaine dernière, plus de cinquante procédures pour apologie du terrorisme ont été ouvertes en France ; pour l'instant, seules cinq condamnations ont été prononcées.
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