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Effondrement mortel d'un terminal à Roissy en 2004 : ADP condamné à 225 000 euros d'amende, la peine maximale

L'effondrement du terminal 2E de Roissy avait fait quatre morts et sept blessés en 2004.

Article rédigé par franceinfo
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Les services de secours sur place après l'effondrement du terminal 2E à Roissy, le 23 mai 2004. (JACK GUEZ / AFP)

Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné mercredi 13 mars le groupe ADP (Aéroports de Paris) à la peine maximale de 225 000 euros d'amende, 15 ans après l'effondrement du terminal 2E de Roissy qui avait fait quatre morts et sept blessés. Les trois sous-traitants du gestionnaire du 2e aéroport européen ont également été condamnés à des amendes : 150 000 euros contre le bureau de certification Bureau Veritas, 100 000 euros contre le bureau d'études Ingerop ainsi que le constructeur GTM (filiale de Vinci).

Le tribunal a en partie suivi les réquisitions du parquet, notamment celles concernant ADP. Lors du procès en décembre, les avocats des quatre sociétés avaient, eux, demandé la relaxe.

Six arcs en béton et quatre passerelles s'étaient effondrés

Au petit matin du 23 mai 2004, le toit de l'aérogare avait cédé, entraînant la destruction d'une partie de ce terminal en forme de tunnel de verre et de béton inauguré à peine onze mois plus tôt, et dont ADP voulait faire "la vitrine de la France". Six arcs en béton et quatre passerelles s'étaient effondrés sur une trentaine de mètres, tuant quatre voyageurs étrangers de 27 à 37 ans - deux Chinois, une Libanaise, une Ukrainienne - et blessant sept personnes, dont des employés et des policiers travaillant sur la plateforme.

Les débats avaient mis en lumière les défauts de ce bâtiment à 650 millions d'euros dessiné par l'architecte Paul Andreu, concepteur de l'Opéra de Pékin aujourd'hui décédé, et qui ne devait "ressembler à aucun autre".

Le tribunal a également condamné les quatre prévenus à des contraventions pour les blessures les moins lourdes (7 500 euros pour ADP, 6 000 euros pour Bureau Veritas et 5 000 euros pour GTM et Ingerop). Ils devront aussi publier des extraits du jugement dans les journaux Le Moniteur et Les Echos. Les avocats d'ADP n'ont pas souhaité réagir.

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