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Euthanasie : le parquet requiert le renvoi de Bonnemaison devant les assises

Le parquet de Bayonne a requis le renvoi devant la cour d'assises de Nicolas Bonnemaison, ex-médecin urgentiste, pour huit cas d'empoisonnements mortels de patients. Il avait été mis en examen en août 2011 puis janvier 2012 pour empoisonnement après avoir abrégé la fin de vie ses patients.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Nouvelle étape dans le dossier de Nicolas Bonnemaison. Cet urgentiste de Bayonne, âgé de 53 ans, avait été mis en examen en août 2011 puis en janvier 2012 pour empoisonnements sur sept personnes particulièrement vulnérables. Le médecin n'a jamais nié les faits, mais depuis le début de l'affaire il souligne qu'il a agi pour abréger les souffrances de ses patients.

Le médecin avait ensuite été placé sous le statut de témoin assisté pour un huitième cas de décès suspect mais n'avait pas été poursuivi pour un neuvième. Et la semaine dernière, le parquet a donc requis le renvoi de Nicolas Bonnemaison devant les assises pour les huit cas précédemment cités. "Nicolas Bonnemaison est prêt à se défendre face aux jurés populaires si il le faut, de façon à poser les vraies questions sur la fin de vie, sans hypocrisie ", a réagi l'un de ses avocats maître Arnaud Dupin. 

En janvier le médecin avait également été radié du Conseil national de l'ordre des médecins. Quelques jours plus tard, 240 médecins avaient adressé une lettre au président François Hollande pour le soutenir. Le chef de l'Etat a récemment annoncé que la question de la fin de vie ferait l'objet d'un projet de loi avant la fin de l'année à l'issue d'un débat national que préconise le Comité  consultatif d'éthique (CCNE). 

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