Femen à Notre-Dame : 1.500 euros d'amende requis
Une peine d'amende de 1.500 euros a été requise ce mercredi à l'encontre de chacune des neuf membres du groupe féministe Femen, qui avaient manifesté à l'intérieur de Notre-Dame de Paris en février 2013. Celles-ci sont poursuivies pour avoir dégradé l'une des cloches, alors exposée dans la nef, en la faisant tinter avec des bâtons.
Des amendes allant de 250 à 500 euros avec sursis ont aussi été requises contre trois membres du service d'ordre de la cathédrale pour violences sur plusieurs militantes. Ils les avaient expulsées de la cathédrale, tirant l'une d'elles par les cheveux, cassant la dent d'une autre.
Des éclats sur une cloche neuve
Pour célébrer le renoncement de Benoît XVI, les jeunes femmes étaient montées sur le socle de trois nouvelles cloches installées provisoirement dans la nef de Notre-Dame. Seins nus, elles avaient crié des slogans contre le pape et l'homophobie tout en tapant sur les cloches avec des bouts de bois. Après avoir été expulsées par le service d'ordre, elles avaient continué de scander des slogans sur le parvis de la cathédrale.
Cinq des neuf militantes étaient présentes au tribunal pour le réquisitoire. Elles contestent les dégradations qui leur sont reprochées : des éclats de plus d'un centimètre sur l'une des cloches, recouverte de feuilles d'or. L'avocat du recteur de la cathédrale et de l'association des 850 ans de Notre-Dame a demandé, devis à l'appui, plus de 7.000 euros pour les réparations de la cloche "Saint-Marcel", ainsi que 10.000 euros pour le préjudice moral.
Le tribunal correctionnel de Paris a mis son jugement en délibéré au 10 septembre.
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