Georges Tron face à ses accusatrices
Pour l'une de ses anciennes employées, Georges Tron "se défend comme il peut avec pas grand chose" . "Mais ça ne tient plus, il y a une quinzaine de témoignages de victimes" , assure Virginie Faux, 35 ans, à son arrivée au tribunal. Tout comme son ex-collègue Eva Loubrieu, 37 ans, elle a été confrontée directement à celui qu'elles accusent de "viols et agressions sexuelles en réunion, par personne ayant autorité" . Pour la première fois depuis leur dépôt de plainte en mai 2011.
Selon l'avocat des deux femmes, Georges Tron invoque toujours la théorie d'un complot fomenté par le Front national. "C'est l'argument de référence de M. Tron. Mais toutes les personnes qui ont témoigné contre lui ne peuvent faire partie du complot qu'il dénonce."
"Les mensonges de mes accusatrices sont avérés et le complot politique est démasqué."
Eva Loubrieu, elle, est venue à la confrontation avec un tract de l'ancien secrétaire d'État. On peut y lire : "C'est par la calomnie qu'on a voulu m'atteindre pour reprendre autrement le siège que vous m'avez confié démocratiquement. Cela a échoué. Les mensonges de mes accusatrices sont avérés et le complot est démasqué." "Monsieur Tron est-il devenu juge ?" , ironise l'ancienne employée de la mairie. "Il essaie de nuire à notre réputation, à notre intégrité. Le dossier est accablant pour lui."
Georges Tron est actuellement candidat à sa réélection dans la 9e circonscription de l'Essonne aux prochaines législatives. Son adjointe à la culture, également mise en examen dans le même dossier, sera elle confrontée aux deux femmes le 21 mai.
Les deux plaignantes les accusent de viols pratiqués sous couvert de réflexologie, une discipline qui consiste à soigner les tensions par des pressions sur certains endroits du corps, notamment les pieds.
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