Réforme des retraites : les avocats votent la poursuite de leur mouvement
Le Conseil national du barreau, qui représente les 70 000 avocats français, a voté à l'unanimité la poursuite de la mobilisation en assemblée générale.
Les robes noires ne veulent pas s'arrêter là. Le Conseil national du barreau (CNB) a voté à l'unanimité la poursuite de la mobilisation contre la réforme des retraites, vendredi 7 février. Celle-ci se poursuivra "selon les modalités (toutes formes de grèves, manifestations, journées d'actions...) arrêtées par les barreaux", peut-on lire dans un communiqué publié sur Twitter à l'issue de l'assemblée générale.
Cette réforme "imposée aux avocats", "s'inscrit dans une volonté politique de transformation profonde de la profession d'avocat portant atteinte à son indépendance, à son modèle économique et donc à l'accès au droit effectif des justiciables", estime le CNB, qui représente les 70 000 avocats français.
Le CNB vote à l'unanimité la poursuite du mouvement contre la #reformedesretraites selon les modalités : toutes formes de grèves, manifestations, journées d'actions ... arrêtées par les barreaux.#AvocatsEnGreve #AvocatsEnColère pic.twitter.com/10LvKb69iR
— CNB (@CNBarreaux) February 7, 2020
Depuis début janvier, les avocats se mobilisent massivement contre le futur système universel de retraites en France. L'intégralité des 164 barreaux est en grève, face à une réforme qui entraînera un recul des pensions et le doublement, dans certains cas, des cotisations retraite des avocats. Dans certains barreaux, la mobilisation a entraîné parfois jusqu'à 80% des audiences pénales renvoyées, comme à Nantes ou Nice.
"Pas négociable"
Jeudi, la ministre de la Justice a répété que l'entrée des avocats dans le régime universel n'était "pas négociable". Mais Nicole Belloubet a également tendu la main à la profession en colère en présentant "trois engagements" : assurances sur le maintien des pensions, "pas de doublement brutal des cotisations" et "maintien de la caisse de retraite des barreaux français [retraite et prévoyance] sous le contrôle de la profession".
Les avocats ont exigé vendredi que le gouvernement "mette à disposition un simulateur fiable leur permettant de vérifier l'exactitude des projections". Ils se disent également prêts à "répondre à l'invitation du gouvernement d'examiner d'éventuels aménagements sur les scénarii d'intégration dans le système universel".
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