Jean-Marc Rouillan "regrette l'absence d'une véritable radicalisation de l'extrême gauche"
Arrêté
en 1987 avec trois autres membres d'Action Directe, condamné ensuite à la
prison à perpétuité pour les assassinats du PDG de Renault Georges Besse et de
l'ingénieur général de l'armement René Audran, Jean-Marc Rouillan marche
aujourd'hui sur des œufs. Dans un entretien au journal Le Progrès, il parle
prison et politique.
La
prison, Jean-Marc Rouillan connaît. Après 24 ans derrière les barreaux, il est
en liberté conditionnelle. Et à ce titre, il n'a pas le droit de parler des
faits pour lesquels il a été condamné. L'ancien ennemi public n°1 le sait. "Je
n'ai pas le droit de répondre à cette question" , dit-il au journaliste du
journal Le Progrès qui lui demande si il comprend le choc de sa libération pour
les familles de ceux qu'il a assassinés.
"Une radicalisation véritablement de l'extrême gauche"
Mais au
détour d'une réponse sur la liberté et le mouvement révolutionnaire, Jean-Marc
Rouillan se lâche : "Ce qu'il manque, c'est une radicalisation
véritablement de l'extrême gauche qui n'attaque pas les problème d'une façon
radicale."
Philippe
Pitaud est le rédacteur en chef adjoint du journal le Progrès. Et pour lui,
Jean-Marc Rouillan ne risque pas de retourner en prison. Il est interrogé par
Jean-Christophe Martin.
Un
précédent qui l'avait renvoyé en prison
Jean-Marc
Rouillan a la tête dure. Mais il sait tirer des enseignements. En 2008, il accorde
un entretien au magazine L'Express. Au moment de l'interview il avait décidé de
s'engager auprès d'Olivier Besancenot et du Nouveau parti Anticapitaliste. Il
bénéficiait alors d'un régime de semi-liberté.
Comme aujourd'hui, il lui était
interdit d'évoquer les faits pour lesquels il a été condamné. Et en affirmant
ne rien regretter, qu'il ne "crachait" pas sur son passé à la tête
d'Action Directe, son régime de semi-liberté avait été suspendu et Jean-Marc
Rouillan était retourné en prison.
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