Justice : la révolution numérique se fait en douceur
Pour une audience numérique inédite, il n’y a pas de dossier papier, mais seulement des ordinateurs. Des services de police jusqu’au tribunal, certaines procédures pénales sont entièrement informatisées, un dispositif vertueux pour le parquet. “Une heure de gagnée sur la préparation d’un dossier, c’est absolument essentiel. Les comparutions immédiates, c'est dix dossiers l’après-midi et on a que le matin pour appréhender ces dossiers”, explique Nicolas Jacquet, procureur de la République.
Seulement deux audiences numériques par mois
Grâce aux procédures numérisées, avocats, juges et magistrats reçoivent tous en même temps les pièces du dossier judiciaire. Pour les agents du greffe, c’est un changement radical. Le bureau d’ordre pénal traite par exemple les procédures classées sans suite à destination des archives, un volume de papier considérable. “Par exemple, pour la journée du 21 mars, nous avons par exemple 12 boîtes d’archives, uniquement pour une journée de classements sans suite. Ce qui est assez stressant quand vous avez des piles et des piles qui s'amoncellent dans votre bureau”, confie Christelle Marot, directrice du service des greffes du tribunal judiciaire de Lyon. Du fait du matériel informatique souvent obsolète, la troisième juridiction de France ne programme que deux audiences numériques par mois.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.