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Justice : le cancer d'un docker reconnu comme maladie professionnelle

Cette décision du tribunal des affaires de Sécurité sociale de Nantes concerne l'ancien responsable CGT des dockers de Nantes aujourd'hui décédé. Elle pourrait s'appliquer à des dizaines d'autres dockers et ex-dockers.
Article rédigé par Antoine Denéchère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Beaucoup de dockers pourraient être concernés par ce jugement © MAXPPP)

 C'est en 2007 que Jean-Luc Chagnolleau a lancé cette procédure. Pour l'ancien secrétaire du syndicat CGT des dockers de Nantes, il s'agissait de faire reconnaître que sa maladie était due à des expositions prolongée à des produits cancérogènes qu'il a déchargés pendant des années sur le port de Nantes. Il est mort il y a trois ans d'un cancer du rein à l'âge de 55 ans.

Mais sa famille a poursuivi cette action en justice soutenue par une association créée pour l'occasion, l'Association pour la Protection de la santé au Travail dans les métiers Portuaires de Loire-Atlantique. Pour son président, Serge Doussin, ce jugement, c'est une victoire car il "établit un lien de causalité entre l'environnement au travail et les pathologies dont il a souffert. C'est un jugement de grande portée qui aura sûrement des retombées au-delà de nos propres frontières".

La CPAM de Loire-Atlantique et le Groupement Docks Services (groupement des entreprises de manutention sur le port de Nantes) ont un mois pour faire éventuellement appel de cette décision, qui pourrait faire tâche d'huile et s'appliquer à des dizaines d'autres dockers et ex-dockers de Loire-Atlantique actuellement malades.

 

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