"L'arnaqueur des stars" au tribunal face à Catherine Breillat
A la barre, il reconnaît
avoir passé cinq années dans une prison américaine pour avoir escroqué des
stars d'Hollywood qu'il fréquentait sous différents pseudonymes. Mais Christophe
Rocancourt rejette les accusations d’abus de faiblesse portés par Catherine
Breillat.
Devant le tribunal
correctionnel de Paris, la réalisatrice a raconté lui avoir proposé un rôle
dans un projet de film, "Bad Love", et lui avait confié l'écriture
d'un scénario intitulé "La vie amoureuse de Christophe Rocancourt". A
la signature de ce contrat, elle lui a signé un chèque de 25.000 euros. Douze
autres ont suivi en l’espace d’un an et demi.
"Il se présentait comme
un fils et moi comme la mère qu'il n'avait pas eue". Catherine Breillat
Elle accuse aujourd’hui
celui qui était devenu son "meilleur ami " d’avoir profité de son état de grande
fatigue consécutif à un accident vasculaire cérébral survenu en 2005. Elle
souffre depuis de crises d'épilepsie, de troubles d'écriture et de calcul. La réalisatrice de "Romance" et "Tapage nocturne", âgée de 63 ans, a porté plainte en avril 2009.
"Je suis vouée au
fauteuil roulant à court terme ", explique-t-elle. "Il faut qu'on
s'occupe de moi. Ou l'hôpital, ou le film, ou les gens du film. Ou Christophe
Rocancourt, effectivement. Il se présentait comme un fils et moi comme la mère
qu'il n'avait pas eue ."
Des "avances" entièrement dépensées
Le playboy, 44 ans dont 12 passés en prison, reconnaît avoir
touché les 703.000 euros. Mais il justifie cette somme par l’existence d’un "deuxième
contrat ", dont il n’a jamais pu montrer de copie, prévoyant qu’il tienne
le premier rôle du film.
"Elle m'a versé des
avances sur le film Bad Love ", a-t-il raconté, avec un accord prévoyant que "si le film ne se faisait pas, ça se transformait en prêt ". Cet
argent, il l’admet, "je l'ai dépensé. Je suis quelqu'un qui dépense, qui
ne sait pas gérer l'argent ".
En plus des deux ans de prison requis, dont un ferme, le procureur Bernard Thouvenot a demandé au tribunal correctionnel d'obliger Christophe Rocancourt à rembourser les 703.000 euros.
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