La justice confirme l'interdiction d'une manifestation d'extrême droite à Lyon
Quelque 700 policiers sont mobilisés pour encadrer une manifestation... interdite par la Justice. Le juge des référés du tribunal administratif de Lyon confirme l'interdiction d'une manifestation prévue cet après-midi dans le centre de Lyon. Ce défilé à l'initiative du mouvement des Jeunesses nationalistes — créé par un membre exclu du FN, Alexandre Gabriac — avait été interdit en "raison des troubles graves" qu'ils font peser sur l'ordre public. La contre-manifestation "anti-fasciste" est elle aussi interdite.
Jeudi, les organisteurs annonçaient vouloir maintenir l'événement pour dénoncer "la préférence anti-nationale et le racisme anti-blanc" , indiquent-ils. Ils ajoutent qu'il va leur être très difficile "d'endiguer les gens venus manifester" , tant ils ont diffusé de tracts et de messages sur Internet pour appeler à défiler.
"Les autorités veulent interdire cette manifestation, nous nous dégageons de toute responsabilité" , annoncent les organisateurs. Autrement dit, c'est l'État qui sera responsable s'il y a des débordements. Pour les dirigeants des Jeunesses nationalistes, le préfet prive les militants "d'une soupape de sécurité pour faire baisser la tension" .
Depuis deux ans à Lyon, les autorités notent la multiplication d'agressions et de dégradations qui portent les marques de l'extrême droite. L'ancienne capitale des Gaules est aussi régulièrement investie par des groupuscules d'extrême droite à l'occasion de commémorations, comme pour célébrer le 60e anniversaire de la mort de Philippe Pétain.
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