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Le Premier ministre exclut la démission de Montebourg après sa condamnation

Dans un communiqué Jean-Marc Ayrault affirme ce soir que "toute condamnation qui disqualifierait un responsable politique pour des actes contraires aux valeurs de la République conduirait à l'exclure du gouvernement". Mais qu'"aucun membre du gouvernement n'est aujourd'hui dans ce cas de figure". Le ministre du Redressement productif a été condamné ce matin pour injure envers d'anciens membres de la direction de SeaFrance.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

*Sous le titre "Rappel de la règle relative à la condamnation frappant un ministre", Matignon publie ce soir un communiqué de quatre lignes explicitant sa position: "Le principe affirmé par le président de la République est clair : il faut des responsables politiques exemplaires. Toute condamnation qui disqualifierait un responsable politique pour des actes contraires aux valeurs de la République conduirait à l'exclure du gouvernement. Aucun membre du gouvernement n'est aujourd'hui dans ce cas de figure".*

Ce qui n'est pas tout à fait la position exprimée le 15 avril dernier par François Hollande dans une interview au JDD: "Je n'aurai pas autour de moi à l'Elysée des personnes jugées et condamnées".

Arnaud Montebourg n'a été condamné qu'à verser un euro de dommages et intérêts aux patrons concernés, à payer 3.000 euros au titre des frais de justice et à faire publier sa condamnation dans la Voix du Nord.

Rien de très grave mais la ligne de défense du Premier ministre pourrait bien être difficile à tenir en pleine campagne pour les législatives avec le risque de décrédibiliser la parole du chef de l'Etat. D'autant que Jean-François Copé a prévenu: "Nous, on a mis les chronomètres. On met de petits marqueurs depuis le début de ce quinquennat pour voir comment monsieur Hollande se comporte et prendre à témoin les Français."

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