Les "Panama papers", une fuite de documents financiers sans précédent
Argent du crime, fraude fiscale, fortunes cachées de chefs d'Etats ou de personnalités : une enquête collective menée par une centaine de rédactions, dont celle du quotidien Le Monde, révèle ce dimanche l'existence d'une mine inédite d'informations sur les zones d'ombres de la finance mondiale. Avec au total, 11,5 millions de documents issus d'un cabinet d'avocats panaméen, Mossack Fonseca.
Pour exploiter cette mine d'informations, "la plus grande fuite de données de l'histoire du journalisme", selon Le Monde , les journalistes de 106 médias de différentes nationalités se sont associés via le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ). Le quotidien du soir français annonce que le volume d'informations ainsi découvertes équivaut à 1 500 fois WikiLeaks.
Vladimir Poutine, Michel Platini et un millier de Français
Le Monde annonce que les révélations qu'elles contiennent seront divulguées tout au long de la semaine. D'ores et déjà, le journal dresse un profil général des utilisateurs des circuits mondiaux d'argent caché : 12 chefs d'Etat, dont six en activité, 128 dirigeants politiques ou hauts fonctionnaires, 29 milliardaires parmi les plus riches de la planète et un millier de Français.
Des proches de Vladimir Poutine, des footballeurs comme Lionel Messi ou Michel Platini sont cités. Les associés de Vladimir Poutine auraient ainsi détourné plus de deux milliards de dollars avec l'aide de banques et de sociétés écran.
Les documents, d'abord obtenus par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung avant d'être répartis au sein du consortium ICIJ, proviennent du cabinet d'avocats Mossack Fonseca, qui a opéré pendant 40 ans sans jamais avoir d'ennuis avec la justice, selon la BBC.
Qui a fait quoi, et comment ? L'enquête
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