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Mehdi Nemmouche : ses lectures religieuses en prison

La garde à vue de Mehdi Nemmouche pourrait prendre fin à la mi-journée ce mardi. France Info a pu consulter certains courriers du suspect de la tuerie du Musée juif de Bruxelles, envoyés lorsqu'il était en prison, et qui décrivent son penchant vers un islam radical.
Article rédigé par Elodie Guéguen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (© Maxppp)

Le suspect de la tuerie du Musée juif de Bruxelles est interrogé depuis vendredi par les enquêteurs de de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret en région parisienne. C'est en prison que Mehdi Nemmouche aurait penché vers un islam radical. Selon les informations de France Info, alors qu'il se trouvait en prison dans le Sud de la France, il aurait fait appel, il y a trois ans, à l'association "Sanabil" qui propose son aide aux détenus musulmans.

Medhi Nemmouche voulait alors approfondir sa culture de l’islam. C’est l’argument qu’il avance alors en écrivant à l’association, une lettre datant de septembre 2011. Le jeune détenu raconte qu’il dispose dans sa cellule de plusieurs ouvrages, qu’il a aussi consulté des sites Internet mais que c’est insuffisant.

Un comportement jugé prosélyte

"J’ai beaucoup de difficultés à me procurer les lectures religieuses que je désire ", écrit-il, et il aborde des thèmes divers : "Les mécréants", le port du niqab pour les femmes. Le jeune homme demande aussi qu’on lui envoie des conseils pour se couper la barbe, selon les préceptes de l’islam.

Dans un courrier consulté par la rédaction de France Info, Medhi Nemmouche raconte qu’il ne peut pas compter sur grand monde, qu’il n’a pas de parloir, et que ses "frères" comme il dit, sont pour la plupart eux aussi en prison. Le président de l’association "Sanabil" explique qu’il envoyait régulièrement au détenu des textes religieux. A l’époque de ces échanges de courrier, le suspect actuel de la fusillade de Bruxelles était placé à l’isolement en raison de son comportement jugé prosélyte à l’égard d’autres détenus. 

 

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