Michel Neyret, l'ex-"superflic" soupçonné de corruption, veut "reprendre vie"
L'ancien numéro 2 de la police judiciaire de Lyon évoque pour la première fois, dans une interview à France Info diffusée jeudi, son "difficile" séjour en prison, après huit mois de détention provisoire.
"Désormais, j'apprends à reprendre vie", a déclaré Michel Neyret, ex-numéro 2 de la police judiciaire de Lyon, jeudi 31 mai sur France Info. C'est la première interview que l'ancien commissaire accorde depuis sa sortie de prison le 23 mai, où il a fait huit mois de détention provisoire, notamment pour des accusations de corruption. "Je suis très heureux d'avoir retrouvé mon extérieur. Ce séjour en prison, bien entendu, a été très difficile comme pour beaucoup", a-t-il confié.
Placé sous contrôle judiciaire et contraint de pointer chaque matin à la gendarmerie, celui qui était considéré comme un "superflic" reste poursuivi pour "corruption, trafic d'influence, association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants". La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a validé mardi 22 mai l'intégralité de l'enquête, une des procédures judiciaires les plus graves ayant jamais visé la police française.
25 kilos de lettres de soutien
"J'attends désormais de reprendre et de reconstruire une nouvelle vie avec ma famille qui m'a soutenu pendant cette épreuve. Ce soutien familial a été fondamental", a expliqué Michel Neyret, qui a rendu hommage au "travail exemplaire et professionnel" de ses avocats.
Il a également remercié "solennellement" les personnes qui lui "ont manifesté du soutien, de l'amitié, de l'estime, de la considération, de la sympathie" durant sa détention à la maison d'arrêt parisienne de la Santé, où il dit avoir reçu "plus de 1 500 lettres, 25 kilos de courrier", "un véritable réconfort".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.